Trois cent cinquante jeunes donnent tout pour intégrer le Centre omnisports Lozère l’an prochain

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  • Les jeunes footballeurs ont été mis dans des conditions réelles avec des matchs.
    Les jeunes footballeurs ont été mis dans des conditions réelles avec des matchs. Midi Libre - Lucas Manouvrier
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La traditionnelle journée de détection a eu lieu ce lundi 20 mai 2024. Les participants de 11 à 17 ans ont montré leurs compétences pour rejoindre les sections football, VTT, tennis, tennis de table ou trail à partir de la rentrée scolaire 2024.

Chaque année, le lundi de Pentecôte est un grand rendez-vous pour le Centre omnisports Lozère (Col). Une journée de détection est organisée sur ce jour férié afin de garnir les effectifs des sections football, VTT, tennis de table, tennis et trail pour l’année scolaire 2024-2025. Ce lundi 20 mai 2024, ce sont 346 jeunes sportifs, dont soixante filles, âgés de 11 à 17 ans qui ont foulé le complexe sportif du Chapitre pour tenter leur chance. Avec, au bout du compte, environ 200 d’entre eux qui seront retenus. "L’an dernier, il y avait eu 327 inscrits et c’était déjà un record, s’enthousiasme Daniel Teissier, fondateur et président du Col depuis 25 ans. Nous remarquons une notoriété grandissante, qui s’accentue un peu plus chaque année."

Un exercice ludique pour tester la stabilité des vététistes sur leur vélo.
Un exercice ludique pour tester la stabilité des vététistes sur leur vélo. Midi Libre - Lucas Manouvrier

Des matchs l’après-midi

Dans la matinée, les participants ont enchaîné les tests individuels, physiques et techniques. Répartis en petits groupes, ils sont passés par les ateliers d’endurance, de sprint, de dribble pour les footballeurs, etc. L’après-midi a été, elle, consacrée à la pratique sportive de type compétition : des matchs pour les pongistes, tennismen, footballeurs ; des sorties dans la nature pour les vététistes et les traileurs. Les parents ont répondu présent en encourageant leurs enfants au plus près des terrains. Et à 14 h, une réunion leur a été destinée pour présenter les objectifs et les modalités d’entrée au Col, à la halle Saint-Jean.

"Un enfant qui est moins qualitatif mais qui a l’envie de progresser va nous intéresser"

Samuel Fau, directeur sportif au Col depuis un an, explique le processus de recrutement et les profils recherchés.

Quel est votre rôle ?

Je gère la méthodologie au niveau du pôle football, sur les contenus des entraînements et sur les orientations que l’on veut prendre. Sur le pôle omnisports, mon rôle est d’accompagner les cadres sur les compétences particulières pour que ça se passe au mieux dans les différentes sections.

Une journée pour détecter des profils, c’est très court…

Oui, et c’est pour cela que nous découpons cette journée en plusieurs parties. L’une est axée sur des tests athlétiques et spécifiques aux différents sports, et une autre est liée à la pratique sur des formes jouées. Nous voulons voir l’enfant dans sa pratique mais aussi sur des tests un peu plus dissociés où nous sommes en capacité de voir les marges de progression qu’il peut avoir. Nous accordons aussi une grande importance à "l’indice de la faim" : l’enfant est-il apte à donner son maximum pour évoluer au sein du centre ?

Tout l’enjeu de cette journée est donc de repérer un potentiel ?

Oui, il y a ce que l’enfant va proposer aujourd’hui mais nous sommes attentifs à l’évolution que ce jeune peut avoir. Un enfant qui est peut-être moins qualitatif mais qui a vraiment l’envie de progresser va particulièrement nous intéresser.

Après cette journée, il y a la commission pour statuer. Comment vous y prenez-vous ?

Lors de la journée de détection, chaque cadre à des fiches spécifiques sur l’aspect individuel. Suite à ça, nous notons l’ensemble des résultats de la journée, que ce soit sur la partie individuelle et collective. Puis nous nous retrouvons avec le président et le directeur administratif pour choisir. Et les cadres sont joignables si nous avons besoin d’avoir plus de précisions sur un jeune en particulier.

Une fois que les jeunes sont pris, ils n’ont pas le droit au relâchement !

Il y a un vrai suivi individuel dès la reprise mi-août, que ce soit sur l’aspect sportif ou scolaire. Nous avons différents tableaux qui concernent la présence, l’attitude, la motivation, le contenu sportif, etc. Ce n’est pas parce qu’on rentre qu’il faut se relâcher. Au contraire, s’ils ont la chance d’y rentrer, il faut exploiter le potentiel et garder la motivation.

L’extra-sportif compte beaucoup

Tout au long de la journée, les jeunes ont été supervisés par 46 cadres qui ont pris des notes, lesquelles serviront à départager les jeunes lors de la commission, vendredi 24 mai. "Il y a trois piliers essentiels à respecter pour entrer au Col, explique Yann Bonetto, directeur administratif depuis un an et demi. Il y a l’aspect sportif et la motivation, l’engagement et le sérieux dans la scolarité, et le savoir-être. Un enfant plein de talent qui n’est pas poli ni assidu ne nous intéresse pas."

Entrer en Col permet à un jeune, scolarisé de la 6e à la terminale, de pratiquer son sport de prédilection presque tous les jours, et ainsi, progresser rapidement. Mais ces places sont chères. Et chaque année, il faut tout recommencer. "Tout le monde repasse les tests, poursuit Yann Bonetto. Ça permet de garantir l’égalité des chances pour tous."

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