Menacée et harcelée dans son immeuble pour une place de parking, une retraitée vit un cauchemar

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  • Le parking des Écureuils IV fait l’objet de tensions dans la résidence.
    Le parking des Écureuils IV fait l’objet de tensions dans la résidence. H.A.
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Juliana, 74 ans handicapée, se voit empêchée de garer sa voiture dans la résidence à Balaruc-les-Bains.

Au sein de l’ensemble d’immeubles Les Écureuils à Balaruc-les-Bains, le stationnement est un sujet ultra-sensible. Juliana, 74 ans, installée depuis à peine trois mois dans un T2 des Écureuils IV, géré par CDC habitat social, en fait douloureusement les frais. Et ce, dès le jour de son emménagement, fin février 2024, au sein d’un immeuble qui donne sur grand parking intérieur partagé avec d’autres collectifs d’appartements.

"Lorsque j’ai récupéré mon appartement, le bailleur m’a indiqué que je pouvais me garer où je voulais sur les places libres du parking intérieur", indique Juliana, ainsi rassurée au regard de ses difficultés à se déplacer. Elle est reconnue handicapée par la MDPH. Mais dès le lendemain de son arrivée, "tous les jours une personne venait me demander de déplacer ma voiture". Juliana ne comprend pas, aucune indication ne mentionne le caractère privé de l’emplacement.

Menaces et pneus crevés

Le 6 mars, c’est une femme qui se fait très insistante, alors que Juliana est stationnée sur une place qui semble toujours vacante pile devant la porte de son bâtiment P. Juliana s’engage à bouger son auto de place. Mais à peine le temps d’aller chercher son fils pour l’aider à décharger qu’un message a été posé sur le pare-brise : "Veuillez enlever votre véhicule de mon emplacement privé, marqué d’un arceau très très vite sinon j’appelle la police." Et le soir-même, dans le hall P, alors qu’elle rentre chez elle avec sa sœur, la retraitée va recevoir des menaces : "Un jeune qui était avec la dame, m’a dit qu’il allait brûler ma voiture, qu’il savait où je vivais et qu’il allait m’arriver des choses si ça continuait", raconte Juliana, encore choquée par ces propos. Elle va alors déposer une première plainte à la gendarmerie.

Appropriation frauduleuse de places

Pourtant, le bailleur lui confirme par courrier du 11 mars, que les places ne sont pas nominativement affectées. Cependant atteste que certains habitants se sont frauduleusement approprié des boxes. "Nous avons récemment constaté que des arceaux avaient été installés sur certains emplacements sans aucune autorisation préalable de notre part", lit-on dans cette missive et le bailleur promet leur enlèvement (lire ci-dessous).

"Je ne me sens plus en sécurité"

Mais le 4 avril, alors qu’elle s’était stationnée à l’extérieur de la résidence rue de la Vise et son fils sur le parking intérieur pour pouvoir plus facilement décharger du matériel, les pneus de leurs voitures respectives ont été crevés à l’arme blanche. Et la carrosserie de son fils rayée. La résidente dépose une nouvelle plainte. Juliana fait faire les réparations et tente sa chance sur une nouvelle place libre sur la rangée d’en face. Le 16 avril, CDC habitat social lui rappelle que cette partie du parking est réservée à d’autres logements ! Le 2 mai, rebelote, elle découvre ses trois pneus vandalisés. Nouvelle plainte. Puis ce sera son vélo. Sans parler des insultes qui fusent par les fenêtres des autres immeubles. C’en est trop. "Je ne me sens plus en sécurité, il faut que ça s’arrête", confie Juliana qui questionne la gestion par le bailleur. "Il n’y a aucune signalisation sur le parking. Et en fait il n’y a aucune place de libre. Là où CDC Habitat social me dit que les locataires peuvent se garer, en fait il y a des arceaux partout, et c’est tout le temps plein !" Le parking semble sous-dimensionnéSeules onze places sont théoriquement disponibles pour 25 logements aux Écureuils IV. Résidence qui ne dispose pas de place PMR (handicapé). Juliana et son fils, qui se retrouvent donc sans solution, se disent désormais harcelés.

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