La future pension de famille suscite l’inquiétude des riverains

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    Le projet de pension de famille a provoqué de vifs débats.
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CORRESPONDANT

Salle du foyer comble et ambiance électrique pour la présentation de la future pension de famille à laquelle le maire, M. Mazaudier, avait convié mercredi soir les Saint-Chaptois. L’objectif était pourtant de rassurer en invitant non seulement les porteurs du projet : le bailleur social Promologis représenté par Mme Ouammou, la SPAP-Société protestante des amis des pauvres représentée par sa présidente Mme Bernard, son directeur général, M. Lacombe et Mme Besson, coordonnatrice de la pension de Nîmes Château Silhol, et enfin M. Ollier, l’architecte de l’agence GAU, mais aussi des résidents de la structure nîmoise.

"Une pension de famille c’est une résidence destinée à des personnes isolées, sans famille, bénéficiaires des minima sociaux, et en situation régulière ", a commencé Mme Besson. Les questions ont d’abord fusé sur les problèmes de circulation que risquait d’engendrer l’implantation de 25 logements individuels avec un bâtiment collectif dans un quartier aux rues étroites. "Les résidents n’ont pas de véhicules, a répondu Mme Besson. Les places de parking seront limitées."

Des craintes malgré les témoignages de résidents nîmois de Château Silhol

"Si on ne réalise pas ce projet, il y aura un lotissement classique avec beaucoup plus de véhicules ", a ajouté le maire.

Mais bientôt la vraie raison de l’inquiétude a été exprimée par un habitant : "C’est le public accueilli qui nous fait peur, soyons honnêtes." "Nous ne voulons pas que nos maisons soient dévaluées par ce voisinage", a renchéri un jeune Saint-Chaptois. La loi SRU et son obligation de réaliser un certain pourcentage de logements sociaux a eu beau être invoquée par Mme Ouammou et par le maire, la tension n’a pas baissé pour autant. Plusieurs participants ont alors réclamé avec insistance que les villageois soient consultés sur ce projet, pour se voir répondre fermement par le maire qu’un lotissement ne donnait pas lieu à enquête publique. Un résident de la structure nîmoise a alors pris courageusement la parole : "On cherche seulement la tranquillité, on n’est pas dangereux" et a été chaleureusement applaudi par une partie du public sans désarmer pour autant les opposants. Après la réunion, Frédéric, un autre résident du Château Silhol, exprimait en off sa déception : "Je ne m’attendais pas à de telles réactions. Moi je suis un ancien boulanger nîmois. J’ai tout perdu après un divorce. Nous les commerçants, on n’a pas de chômage. La pension de famille m’a permis de me reconstruire ; ça fait 4 ans que j’y suis, sinon je serai à la rue."

Correspondant Midi Libre : 06 89 19 54 01

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