Disparition de Lina : la date d'un document central dans le dossier de viol mystérieusement modifiée
Alors que les recherches se poursuivent pour retrouver Lina, disparue en septembre dernier dans le Bas-Rhin, une enquête sous jacente se poursuit. Il s’agit de l’affaire dans laquelle l’adolescente accuse deux jeunes de l’avoir violée. Des erreurs inexpliquées se cachent dans la procédure.
Le diable est-il dans les détails ? Nos confrères de Dernières nouvelles d’Alsace (DNA) révèlent une série d’erreurs dans l’enquête sur le viol dénoncé par Lina avant sa disparition.
Pour rappel, elle accuse deux hommes majeurs de l’avoir agressé sexuellement en juin 2022, après qu’elle a consommé de l’alcool. Elle avait alors 13 ans.
Série d’erreurs
Les mis en cause ont été entendus le 21 mars 2023, quelques semaines avant que la plainte de la jeune fille ne soit classée sans suite. En cause, le fait que l’infraction ne soit pas suffisamment caractérisée selon le procureur.
Seulement, au cours de la procédure, une confrontation aurait dû être organisée, mais elle n’a jamais eu lieu. Pourtant, en juillet 2023, les gendarmes avaient contacté la mère de Lina pour l’informer qu’ils devaient voir sa fille en urgence.
Ils étaient allés la chercher eux-mêmes sur son lieu de stage pour lui apprendre qu’une confrontation serait organisée prochainement. La mère et sa fille ont attendu tout l’été, l’adolescente a disparu le 23 septembre, et aucune confrontation n’avait encore eu lieu.
Un homme au profil inquiétant
Si les deux jeunes hommes sont mis hors de cause dans l’enquête sur la disparition de Lina, le profil de l’un d’entre eux à de quoi inquiéter.
Selon les DNA, une instruction pour un double viol sur des jeunes filles de 15 et 16 ans vise ce dernier. Ce jeune âgé d’une vingtaine d’années a par ailleurs déjà été condamné à deux reprises pour des violences sur deux petites amies.
L’expertise psychiatrique le décrit comme un homme "sans limite", "qui vit dans le déni" et à la "dangerosité criminelle certaine", poursuivent nos confrères.
Un procès-verbal antidaté
Par ailleurs, le rendez-vous organisé en juillet a été antidaté pour des raisons méconnues. Si Lina a vu les enquêteurs en juillet, le procès-verbal indique qu’elle a été entendue le 21 mars 2023, le même jour que les deux jeunes hommes, ce qui n’est pas le cas.
Nos confrères soulignent que cette anomalie de date expose l’auteur à des poursuites pénales. Autre erreur, le fait que la mère de Lina n’ait jamais vu le document attestant d’un classement sans suite.
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