Braquage en plein loto à la salle Végas, à Alès : ce que l’on sait du procès à venir

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  • Des interpellations avaient eu lieu en fin d’année 2022, à Alès.
    Des interpellations avaient eu lieu en fin d’année 2022, à Alès. MIDI LIBRE - ALEXIS BETHUNE
Publié le , mis à jour
C. L.

Une audience dite relais s’est tenue, dans l’après-midi du lundi 6 mai, au palais de justice de la capitale des Cévennes. Deux suspects étaient dans le box des prévenus. Ils ont demandé à être remis en liberté et appris la date de leur procès.

C’était le soir du 31 juillet 2021. Vers 23 heures, alors que se tenait le loto de l’Olympique monsois, dans la salle Végas, à Alès, en présence d’environ 200 personnes, trois individus, encagoulés et armés, déboulent. Ils tirent en l’air, sèment la panique et tentent de se faire remettre la caisse. En vain. Ils prennent alors la fuite à bord d’une voiture, au volant de laquelle un comparse les attendait. Des interpellations auront ensuite lieu, notamment en novembre 2022, dans le quartier des Cévennes.

Lundi 6 mai, dans l’après-midi, au palais de justice de la capitale des Cévennes, était programmée, pour cette affaire, une audience dite relais. Pour rester dans les temps judiciaires dans l’attente du procès des suspects et prendre une décision sur leur situation. Justement, ils sont deux dans le box des prévenus : deux frères âgés de 22 et 23 ans. Cela, alors que quatre personnes ont, donc, visiblement participé au braquage. Fin 2022, cinq individus avaient été interpellés. Un avait rapidement été relâché et deux autres ont bénéficié, depuis, d’une ordonnance de non-lieu. Quant aux deux déférés en début de semaine, ils se trouvent en détention provisoire depuis un an et demi. Toutes leurs demandes de remise en liberté ont toutes été rejetées…

Un dossier fragile ?

Lors de l’audience, Me Sophia Foughar, l’une des avocates de la défense, rappelle que "les deux frères, depuis le début, clament leur innocence" et que si cette affaire est correctionnalisée, c’est parce qu’il s’agit d’"un dossier bien trop fragile pour le présenter à une cour d’assises". Avec son confrère Me Jean-Pierre Bigonnet, elle apprend alors de la bouche de la présidente Cécile Baessa que le procès, au fond, se tiendra dans la matinée du vendredi 5 juillet.

Que plaident les avocats de la défense ?

D’ici à cette date, les deux conseils plaident pour que leurs clients soient remis en libertés et placés sous contrôle judiciaire. Chose que Me Foughar a déjà réclamée à maintes reprises devant le tribunal et pour laquelle Me Bigonnet lui vient en renfort, en prenant la parole pour son propre client : "Il n’y a pas de réalité irréfragable des éléments qu’on lui reproche […] Comment peut-on le maintenir en détention alors que des fragilités ont été retenues lors de l’instruction ?"

Des maintiens en détention sont requis

De son côté, Quentin Larroque, le substitut du procureur de la République, requiert que ces deux hommes soient maintenus en détention. Pour éviter tout risque de réitération et de fuite à l’étranger des mis en cause. "Pourquoi voulez-vous que je parte alors que j’ai ma famille ici et que je vais bientôt être papa ?", rétorque l’un des frères.

Que décident les magistrats du siège ?

Les magistrats du siège suivent le réquisitoire du parquet. Les deux braqueurs présumés attendront en cellule d’être jugés.

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