Guerre Israël-Hamas : Emmanuel Macron demande une "pause humanitaire"
Emmanuel Macron a réclamé jeudi 9 novembre 2023 une "pause humanitaire" et annoncé une enveloppe supplémentaire de 80 millions d'euros pour la bande de Gaza lors d'une conférence à l'Elysée visant à coordonner l'aide destinée à l'enclave palestinienne.
Quelque 80 pays et organisations internationales participent à cette réunion dont peu de résultats concrets sont attendus en l'absence d'arrêt des combats sur le terrain. Emmanuel Macron a demandé une "pause humanitaire très rapide" et jugé la "préparation d'un cessez-le-feu" tout aussi "indispensable".
"Les civils doivent être protégés"
"Les civils doivent être protégés", a-t-il aussi déclaré. "Ce n'est pas négociable. C'est une nécessité immédiate".
La France porte son aide humanitaire pour les Palestiniens de 20 à 100 millions d'euros pour 2023, a annoncé le président, qui a appelé les pays présents à augmenter eux aussi leur contribution.
A ses côtés, Philippe Lazzarini, commissaire général de l'Unrwa (agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens), s'est déclaré "très préoccupé par le potentiel de contagion de ce conflit". "La Cisjordanie est en ébullition", a-t-il affirmé.
Des milliers de personnes tuées, blessées et déplacées
Le secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires et coordonnateur des secours d'urgence, Martin Griffiths, lui a fait écho. "C'est un incendie qui pourrait consumer totalement toute la région", a-t-il mis en garde.
Si la France a apporté son soutien à Israël à la suite de l'attaque du Hamas le 7 octobre qui a fait 1.400 morts et conduit à la prise en otage de 239 personnes, les préoccupations sont croissantes à l'égard des victimes civiles dans la bande de Gaza signalées chaque jour dans les frappes israéliennes menées depuis lors en représailles.
Des milliers de personnes ont été tuées, blessées et déplacées. "Combien de Palestiniens doivent être tués pour que la guerre s'arrête ? Est-ce que tuer 10.000 personnes en 30 jours est suffisant ?", a lancé le Premier ministre de l'Autorité palestinienne basée en Cisjordanie, Mohamed Shtayyeh. "La route de la souffrance chez les Palestiniens n'a pas commencé le 7 octobre, elle a aujourd'hui 75 ans", a-t-il aussi déclaré, parlant de "violation claire du droit international".
Israël n'a pas été invité à Paris
Présent également dans la capitale française, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, a estimé que les agissements d'Israël allaient au-delà du droit à se défendre. Israël n'a pas été invité à Paris. Des représentants français ont indiqué que l'Etat hébreu était tenu informé de l'initiative et des travaux menés.
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