Grand Prix de Formule 1 d'Azerbaïjdan : Alpine en bagarre dans un plateau plus resserré que jamais

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  • Longtemps cinquième à Melbourne, Pierre Gasly a intégré l’écurie Alpine Racing cette saison.
    Longtemps cinquième à Melbourne, Pierre Gasly a intégré l’écurie Alpine Racing cette saison. HOCH ZWEI - HOCH ZWEI
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Rarement dans le passé, la compétition n'a été aussi indécise derrière Red Bull, pour l'heure un ton au-dessus en course, et les monoplaces si proches. Avant le Grand Prix d'Azerbaïdjan, à Bakou, quatrième des vingt-trois rendez-vous de la saison le 30 avril, le directeur exécutif de l'écurie française, Bruno Famin, livre son analyse sur la compétition et les perspectives pour son équipe.

À Bahreïn, 0,9 seconde entre les dix-sept premières monoplaces à l’issue de la Q1. Une seconde entre les F1 des cinq premières lignes en Arabie saoudite puis à Melbourne, avec en Australie, sept constructeurs différents se disputant l’ultime phase de qualification. "À Bahreïn, on avait même, glisse Bruno Famin, patron du département moteur de l’écurie Alpine, les vingt voitures en une seconde deux en Q1. Ce serait une première que cela ne m’étonnerait pas."

Bruno Famin est directeur exécutif d'Alpine, responsable du département moteur, à Viry-Châtillon.
Bruno Famin est directeur exécutif d'Alpine, responsable du département moteur, à Viry-Châtillon. Alpine F1 Team - XPB

À la veille du quatrième rendez-vous de la saison, dimanche en Azerbaïdjan, le cavalier seul de Max Verstappen en tête du classement pilotes – deux victoires et une deuxième place - est plus trompeur qu’il n’y paraît. "Red Bull est un “step” devant, analyse l’ingénieur, mais ce n’est pas deux secondes d’avance, comme on a pu le voir par le passé. Derrière, tout le monde est extrêmement proche et ceux qui peuvent paraître en retrait sont capables de coups d’éclat. C’est extrêmement serré, à la moindre bricole, on reste tanké en Q1 ou Q2."

Who expected this order in qualifying? ?#SaudiArabianGP #F1 pic.twitter.com/giPmt1pMkn

— Formula 1 (@F1) March 18, 2023

"C’est du darwinisme"

Les Alpine de Gasly et Ocon en ont fait les frais, malmenées parfois par Williams, Haas, Alfa Romeo, mais en luttant au dixième de seconde en course avec Ferrari, Aston Martin et Mercedes dans les rues australiennes. Et pour le technicien français, si la "bagarre s’annonce passionnante", c’est bien là le produit que tout un chacun espérait de la réglementation technique entrée en vigueur en 2022. "Ça signifie que ça commence à converger."

"La première année, les équipes étaient parties sur des concepts aéro vraiment différents. Mais on a vu en cours de saison dernière que certains s’étaient rapprochés. C’est du darwinisme, ça évolue vers le concept le plus performant" et plus que le moteur, juge Bruno Famin – "les quatre se valent, au niveau performance, le nôtre n’est pas à la traîne" -, c’est sur l’aérodynamique que se fera la différence. "Et/ou, enchérit-il, parce que ça peut être lié, sur la gestion du capital pneumatique durant la course."

Les moteurs figés jusqu’en 2025 et l’écurie bleue rassurée par la fiabilité sur les trois Grands Prix de ses unités de puissance, "les ressources R&D de Viry ont été basculées sur le développement de la génération 2026 de propulseurs", tandis que le département châssis d’Enstone, près d’Oxford en Angleterre, fait feu de tout bois sur l’aéro. Afin de résoudre cette quadrature, sortir des temps au tour mais sans dégrader ses pneus, et corriger au plus vite un classement, 6e, pas du tout satisfaisant.

Tout sur l'aérodynamisme

Dans l’accrochage australien de ses pilotes, à deux tours de l’arrivée, Alpine a perdu dix-sept points et un rang. "Clairement, on n’est pas là où on voudrait. Mais le niveau de performance affiché à Melbourne, nous rassure un peu. On a prévu un certain nombre d’évolutions sur l’aéro de la voiture dans les Grands Prix à venir qui, si on est au moins aussi bon que l’an dernier dans ce domaine, nous mettraient sur une trajectoire intéressante."

Les voitures roses, qui redeviendront bleues à Bakou, estiment pouvoir jouer les rangs trois à cinq au classement constructeurs, avec l’aide de "deux pilotes qui tirent l’équipe vers le haut, travaillent bien ensemble, observe le directeur exécutif d’Alpine Racing. Pierre Gasly a peut-être besoin de temps encore pour finir de s’adapter mais il a immédiatement été dans les chronos d’Esteban."

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