"Je n’ai pas été maltraité, ni humilié" : l’ex-otage Olivier Dubois revient sur ses deux ans de détention

Il est tombé dans les bras de sa sœur et de son père avant une accolade avec le chef de l’État. Olivier Dubois est arrivé mardi à la mi-journée sur la base aérienne de Villacoublay, retrouvant ses proches après près de deux ans de captivité.

"Je tiens à dire que je n’ai pas été maltraité, ni humilié, ni frappé, ni quoi que ce soit, a déclaré le journaliste peu après son arrivée sur le tarmac. Il y a eu des moments difficiles mais pas physiques comme certains ont pu le vivre."

Lundi, Olivier Dubois était apparu souriant, mais ému à Niamey, la capitale du Niger. "C’est énorme pour moi d’être ici aujourd’hui, avait-il déclaré. Je ne m’y attendais pas du tout. Je me sens fatigué mais je vais bien."

La discrétion "sœur de l’efficacité"

Le journaliste français, dont la libération par les autorités nigériennes a été annoncée lundi avec celle du travailleur humanitaire américain Jeffery Woodke – enlevé le 14 octobre 2016 au Niger –, était selon Niamey aux mains du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al Qaïda.

Collaborateur, notamment de Libération et du Point, Olivier Dubois avait disparu, lui, le 8 avril 2021 à Gao, dans le nord du Mali, alors qu’il réalisait un reportage. C’était le dernier Français encore retenu en otage par des groupes armés dans la région du Sahel.

Les autorités françaises n’ont pas fait de commentaire sur les conditions de sa libération, mais elles ont remercié le Niger pour son rôle dans ce dénouement. Emmanuel Macron a témoigné lundi de sa "grande reconnaissance au Niger pour cette libération". Les États-Unis ont fait de même, semblant confirmer le rôle clé joué par le Niger dans cet heureux dénouement.

Olivier Dubois a d’ailleurs lui aussi tenu "à rendre hommage au Niger pour son savoir-faire dans cette mission délicate" et "à la France et à tous ceux qui m’ont permis d’être là aujourd’hui", a-t-il ajouté.

Dans ce dossier, la discrétion est "sœur de l’efficacité", avait souligné Emmanuel Macron dans une interview accordée à Midi Libre, le 8 octobre 2021. Elle le sera restée jusqu’au bout.