Montpellier : au Val-de-Croze, la salle de boxe attire toujours autant les jeunes

 

Des cris, des rires, des bousculades…Dans la salle de boxe du Val-de-Croze, une dizaine d’enfants, filles et garçons déjà présents, s’amusent et s’affrontent dans des combats fictifs. Mais l’entraîneur et président du club, Miloud Kedir, posté près de la porte, veille au grain. Ici, rigueur, tenu et respect sont de mises.
Depuis la réouverture de la salle, jeunes et moins jeunes sont revenus. Mais les temps sont difficiles admet Miloud Kedir. Un sourire, un regard, un coup d’œil jeté à l’extérieur, il raconte les difficultés, les compétitions, salue un passant venu prendre des nouvelles…

"On ne sait pas, on ne sait plus"

"Même si depuis la reprise, les gens sont présents, certains ne sont pas revenus. On fait face aux difficultés engendrées par les travaux du tram. Pour certains, c’est devenu trop difficile de circuler. C’est dommage car l’objectif, c’est aussi d’ouvrir le quartier, de mélanger les publics. Maintenant, on a l’impression d’être encore plus coupé, enclavé", explique-t-il.Si les difficultés de circulation demeurent problématiques, l’agrandissement de la salle (discuté depuis 2020), n’a toujours pas vu le jour, faute, indique-t-on à un "problème de budget". Miloud Kedir s’interroge : "Un projet d’agrandissement avec l’ancienne boulangerie a été proposé, mais rien ! On ne sait pas, on ne sait plus. Alors, on se questionne. On arrive à trouver des moyens pour des travaux de circulation mais pas pour une salle qui pourrait accueillir plus d’enfants ? Je ne comprends pas !".

"Il y a simplement des jeunes et moins jeunes qui boxent ensemble et c’est ça le plus important !"

Malgré tout, la salle continue de rassembler notamment autour des compétitions. Dans un club où la proximité, l’esprit “famille” est inscrit comme une marque de fabrique, la salle de boxe du Val-de-Croze a su trouver son public, au-delà des limites du quartier. C’est ce qu’explique Sakina : "Ici, il y a quelque chose qui est particulier, qui attire. C’est une ambiance, une entre aide, le sentiment, qu’on est chez soi et qu’on y est bien. Même des personnes qui n’habitent pas le quartier, le ressentent. On se connaît tous, on boxe ensemble, filles et garçons. On a du plaisir à le faire. On apprend des autres et les autres nous apportent en retour. Il n’y a plus de garçons ou de filles. Il y a simplement des jeunes et moins jeunes qui boxent ensemble et c’est ça le plus important !".