"Sport et cinéma" : Julien Camy relie "deux domaines de la culture populaire" dans son livre

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  • Julien Camy mélange salles obscures et rectangles vert. Julien Camy mélange salles obscures et rectangles vert.
    Julien Camy mélange salles obscures et rectangles vert. DR
Publié le
Thibaut Longin

Président du festival du cinéma d’Alès, Itinérances, Julien Camy s’est intéressé dans son livre "Sport et cinéma", à la façon dont le 7e art filme l’action.

Les exemples de films racontant des épopées sportives ne manquent pas. Des longs-métrages de fiction relatant des moments d’histoire tels qu’Invictus de Clint Eastwood ou Moi, Tonya de Craig Gillepsie, et d’autres sortis tout droit de l’imaginaire de leurs scénaristes comme Rocky ou Million dollar baby.

Des œuvres qui ont toutes en commun de montrer les héros sur la route, le terrain ou le ring, pour conquérir leur Graal. Si pour les amateurs de sport la scénarisation est parfois frustrante, elle permet aussi de (re) vivre des émotions d’envergure. L’accident de Niki Lauda dans Rush et son intensité dramatique dans les secondes précédant le moment fatal en est l’exemple parfait.

C’est cette façon de retranscrire les plus grands moments vécus par les fans de sport en tout genre qui a intéressé Julien Camy. Président du festival du cinéma d’Alès, il a écrit un livre, Sport et cinéma, qui raconte les liens étroits entre ce qui est projeté dans les salles obscures et le jeu.

L'avantage d'étudier le sport au cinéma, c'est qu'on apprend en même temps, l'histoire du sport, l'histoire du monde et l'histoire du cinéma. Tout y est.
Et on vous l'a synthétisé en 518 pages, 1600 films, 600 photos et 70 sports !@EditionsAmphora pic.twitter.com/0FNfn1n5Hg

— Julien Camy (@JulCamy) November 25, 2021

Deux sujets dont il s’est pris de passion depuis de longues années. "C’est basique, mais c’est la vérité, indique-t-il. J’étais toujours partagé entre le fait d’aller voir un film ou aller au bord d’une enceinte sportive. Et le rapport entre les deux m’a toujours particulièrement intéressé". C’est donc sur cette base qu’a germé l’idée d’écrire ce livre, avec la "volonté de relier ces deux domaines de la culture populaire."

Suggérer, pas montrer

Mais pour y arriver, tout ne s’est pas fait à la force de la plume. La passion du septième art de l’auteur a en effet été mise à rude épreuve. Des films visionnés en très grand nombre, des coups de cœur, des déceptions, mais toujours la même envie au moment de lancer un nouveau long-métrage. "J’en ai visionné entre 2 500 et 3 000. Mais je n’ai évidemment pas pu parler de tous dans le livre, il doit y en avoir 1 500 de mentionnés."

Et ce qui frappe l’auteur, c’est la capacité de certains à suggérer le sport, sans le montrer directement, et garder les émotions intactes. "On ne va pas en salle pour voir le réalisme à 100 %. On cherche à vivre quelque chose, par le biais du sport. Looking for Éric, de Ken Loach est l’exemple parfait. Il montre sa passion, presque sans ballon. Au cinéma, on veut vivre des moments, et là, c’est ce qui se passe".

La séquence, meilleure que la continuité

C’est ainsi que Julien Camy note que certains sports se prêtent mieux que d’autres au format du cinéma. "Pour poursuivre sur le football justement, étant un sport qui est dans la continuité, c’est très compliqué à retranscrire. On ne peut pas faire un plan interminable. A contrario le rugby ou la boxe, qui sont des sports de séquences, s’y prêtent beaucoup mieux. On peut montrer la force, la violence des coups beaucoup plus facilement".

Sur les 70 sports évoqués tout au long du livre, les disparités étaient de toute façon inévitable. D’autant qu’aucune limite n’a été fixée. "On a même ajouté des sports fictifs, comme le Quidditch. On voulait aussi que ce soit joyeux, ludique". Avec des grands thèmes qui émaillent l’ouvrage à mesure qu’on le feuillette. De l’arbitrage au racisme en passant par les grands drames de l’histoire du sport, rien n’est laissé sur le banc de touche.

Et au-delà des mots de l’auteur, une plus value est apportée avec une vingtaine de cinéastes et sportifs, venus donner leur point de vue sur le sujet. Teddy Riner ou Ron Shelton sont par exemple présents. De leur meilleur souvenir sur le grand écran, ou sur leur façon de montrer l’action tout est évoqué. Juste avant le générique.

"Sport et cinéma", aux éditions Amphora, 49 €.
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