Pour son directeur Éric Boullier, "le Grand Prix de France est écouté"
À moins de deux semaines de la course au Castellet (22-24 juillet), le directeur général de l’épreuve aborde son organisation et son futur dans le calendrier.
Qu’est-ce qui a changé depuis le retour du Grand Prix de France au calendrier en 2018 ?
Beaucoup de choses, tout d’abord une vraie compréhension des attentes de nos spectateurs, ce qui passe par un plan mobilité précis afin de ne pas répéter les erreurs de 2018 (des milliers de spectateurs sont restés bloqués dans leur voiture en raison d’énormes bouchons).
En termes d’animation et d’accueil, on a fait un gros travail en 2020 après l’annulation du Grand Prix (en raison du Covid-19) pour comprendre les attentes de nos spectateurs. Depuis maintenant quatre ans, le Grand Prix est devenu un événement suffisamment important, attirant, attractif pour être à guichets fermés.
La fluidité et la mobilité des spectateurs sont-ils le nerf de la guerre quand on organise un Grand Prix de Formule 1 ?
C’est malheureusement la rançon du succès. Chaque grand événement sportif, à partir du moment où on draine un énorme nombre de spectateurs, il y a forcément de l’attente. Il faut savoir quand même être logique et patient. Mais ce qu’il faut, c’est de ne pas tomber dans les excès de 2018 et avoir une certaine fluidité sur les gens qui arrivent dans le circuit, y circulent et repartent. C’est pour ça qu’on a mis en place un plan très précis.
?? Du 22 au 24 juillet 2022, vivez bien plus qu'un week-end de Formule 1 !
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De la compétition, des courses, partout dans l'enceinte du circuit, avec le retour du mythique Village Sud ☀️
Ne quittez pas le circuit trop vite ! Les animations ne s'arrêtent pas après la F1 ? pic.twitter.com/oLVKW4TlHH
Quel est ce plan mobilité ?
On compte sur ce qu’on appelle la mobilité alternative en favorisant le covoiturage, le train, le bus. On a créé deux gares routières avec 400 bus aux heures de pointe qui vont desservir d’immenses parkings de délestage présents à chaque sortie d’autoroute où les gens pourront se garer plus facilement et finir le trajet grâce à des navettes qui arriveront au circuit en moins de 45 minutes.
Qu’est-ce qu’un Grand Prix à la française ?
C’est toujours un peu une aventure patriotique on dira, mettre en avant nos pilotes français et francophones avec des tribunes aux noms d’Esteban Ocon et Pierre Gasly. Cela passe par une présence assez importante sur tout ce qui tourne autour de la course et le sport automobile en général, parce que c’est une attente particulière des spectateurs français. On a aussi refait venir le Grand Prix de France historique avec des expositions de voitures liées à l’histoire de la F1.
La symphonie des V10 en Boss GP !
— Grand Prix de France F1 (@GPFranceF1) June 1, 2022
Le public du GP de France Historique (17 au 19 juin) va pouvoir se replonger dans l’ambiance des décennies 90 et 2000 et vibrer au son inimitable des V10 de l’époque ?️
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Le tracé du Castellet a été modifié ces dernières années pour un peu plus de spectacle, êtes-vous satisfait de ces changements ?
Il n’a plus vraiment évolué depuis 2018 mais s’est simplement adapté aux exigences sécuritaires. Oui, on a vu des courses un peu ennuyeuses par le passé.
Mais on a aussi vu en 2021 un Grand Prix de France qui a été le troisième de la saison en nombre de dépassements et voté par les Anglosaxons comme le cinquième le plus excitant de la saison. Une fois que la compétitivité des voitures et des équipes sont au niveau, on voit bien qu’on peut avoir des courses très très excitantes au circuit Paul-Ricard.
On a vu certains circuits depuis le début de saison être bosselés et perturber les nouvelles monoplaces de 2022, vous avez des nouvelles concernant Le Castellet ?
Le bitume du Paul-Ricard est relativement plat, donc on n’aura pas de problèmes comme certains circuits bosselés ont eu depuis le début de la saison.
Depuis plusieurs mois, on sait le Grand Prix de France menacé, où en est-on ?
Pour l’instant, on discute encore avec la FOM afin de savoir quelles sont leurs attentes, de la Formule 1 en général. Mais aussi celles de notre public, puisque, à partir du moment où on est à guichets fermés, il y a forcément de l’attente.
L’alternance avec un autre Grand Prix semble viable ?
Parce qu’ils ont plus de demandes que de places disponibles dans le calendrier, la Formule 1 considère que ça pourrait être une possibilité oui.
Le fait qu’il y ait une écurie française en F1, deux pilotes français, des ingénieurs français vous aide-t-il ou est-ce un poids relatif ?
Ça reste relatif mais il y a une certaine attention à partir du moment où il y a pas mal de francophones dans le paddock. Et il y a aussi un côté historique puisque l’épreuve est présente dans le calendrier depuis de nombreuses décennies. Donc tous ces éléments font qu’on est à l’écoute et que le Grand Prix de France est écouté.
Le président de la Formule 1 Stefano Domenicali a parlé d’un éventuel Grand Prix de France à Nice, vous confirmez que des discussions existent sur le sujet ?
C’est une discussion qui a existé mais pour l’instant, il n’y a pas vraiment encore de projet.
Que serait un Grand Prix de France réussi ?
Ce serait un Grand Prix où les spectateurs pourraient repartir d’une manière assez fluide, avec le sourire parce qu’on aurait eu un très beau spectacle tout le week-end sur et en dehors de la piste.
?️ Eric Boullier : "Le nouveau contrat va avoir beaucoup d'implications... Peut-être même aller vers un tracé différent"
— CANAL+ F1® (@CanalplusF1) May 29, 2022
Vers une prolongation pour le #MonacoGP?? ? #F1 pic.twitter.com/aFGdkd5eHa
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