"L'exécutif est faible", "pas de pitié", "son arrogance marque le pas"... les réactions à l'allocution d'Emmanuel Macron

  • Jean-Luc Mélenchon, Jordan Bardella, Gilles Platret.
    Jean-Luc Mélenchon, Jordan Bardella, Gilles Platret. MAXPPP
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Ce mercredi 22 juin, Emmanuel Macron s'est exprimé à 20 heures face aux Français. Plusieurs opposants ont immédiatement rebondi sur ses propos. 

Les réactions n'ont pas tardé. À peine l'allocution présidentielle terminée, plusieurs leaders des différentes oppositions ont répondu à Emmanuel Macron. C'est Jean-Luc Mélenchon qui a dégainé le premier, prenant à son tour la parole sur ses réseaux sociaux. 

Un discours, plusieurs interprétations

Le chef de file des Insoumis a contesté l'idée "d'un mandat clair du pays" donné au Président en avril, estimant qu'il n'a été réélu uniquement car "une majorité de Français ne voulait pas que l'extrême droite n'accède à la présidence de la République". Estimant que "l'exécutif est faible", Jean-Luc Mélenchon a demandé qu'Elisabeth Borne se soumette à un vote de confiance de l'Assemblée nationale, et qu'elle "démissionne" si ne l'obtient pas. 

Aujourd'hui, il n'y a pas d'autre réalité que celle-ci : l'exécutif est faible mais l'Assemblée nationale est forte.

La Première ministre doit se présenter devant l'Assemblée nationale et obtenir un vote de confiance. Si elle ne l'a pas, elle devra démissionner.
#Macron20h pic.twitter.com/ZTex4Vc2hw

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) June 22, 2022

De son côté, le premier secrétaire du Parti socialiste, s'insurgeant de la demande du chef de l'État aux différents mouvements de "clarifier leurs positions". "Non les formations politiques n’ont pas à lui répondre jusqu’où elles sont prêtes à aller pour lui donner un chèque en blanc", a tweeté Olivier Faure. 

Non le PR n’a pas compris les Français. Non il n’a pas été élu sur un « projet clair » mais pour faire barrage au RN. Non les formations politiques n’ont pas à lui répondre jusqu’où elles sont prêtes à aller pour lui donner un chèque en blanc. #Macron20h

— Olivier Faure (@faureolivier) June 22, 2022

Jordan Bardella a lui apprécié que, pour "la première fois, l'arrogance d'Emmanuel Macron marque un peu le pas". "Ce changement vient du peuple qui en a fait un président minoritaire", a commenté le Président du Rassemblement national. 

C'est la première fois que l'arrogance d'Emmanuel Macron marque un peu le pas : ce changement vient du peuple, qui en a fait un président minoritaire. Notre groupe puissant à l'Assemblée sera ferme mais constructif, avec pour seule boussole l'intérêt de la France et des Français.

— Jordan Bardella (@J_Bardella) June 22, 2022

Chef de file des Patriotes, Florian Phillippot s'est lui aussi empressé de réagir à l'allocution présidentielle, estime qu'Emmanuel Macron "a essayé de refiler le bébé aux oppositions, c'est tellement grossier ! Pas de pitié !" 

#Macron20h a essayé de refiler le bébé aux oppositions, c’est tellement grossier !
Qu’elles l’envoient violemment balader et dégagent chaque premier ministre par des motions de censure ! Pas de pitié !

— Florian Philippot (@f_philippot) June 22, 2022

 Interrogé par BFM, le vice-président national Les Républicains a estimé qu'Emmanuel Macron était "en train de préparer une crise institutionnelle",. 

Gilles Platret (@gillesplatret): "J'ai l'impression que le président est en train de préparer une crise institutionnelle" pic.twitter.com/SJvdu0Ant1

— BFMTV (@BFMTV) June 22, 2022