A Sète, l’entreprise Colas produit du béton écologique

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  • L'entreprise Colas à Sète innove pour construire des routes durables.
    L'entreprise Colas à Sète innove pour construire des routes durables. Colas
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Laure de Charette

Ce revêtement est fabriqué à partir de coquilles d'huîtres du Bassin de Thau. 

"L’Agglopole nous a demandé de travailler à partir des déchets conchylicoles, alors on a réfléchi, on a investi en R&D et on a mis au point un produit capable de servir de revêtement pour les routes empruntées par les piétons, les vélos et le stationnement des voitures", nous explique Romain Caraï, chef de l’établissement Colas de Sète (Hérault), une entreprise de travaux publics qui innove pour construire des infrastructures en phase avec le développement durable. L’idée paraît géniale ! Elle coche toutes les cases du circuit court, de l’économie circulaire et des matériaux durables.

Un impact environnemental fortement réduit

"Jusque-là, les coquilles d’huîtres du Bassin de Thau étaient jetées et remises à l’eau dans l’étang, ce qui engendre une pollution, poursuit Romain Caraï. Désormais, l’entreprise Coved à Mèze récupère une partie des 8 000 tonnes de déchets conchylicoles annuels auprès des producteurs et des restaurateurs". Les coquilles sont ensuite triées : celles qui contiennent encore des matières organiques ne peuvent pas être recyclées, car elles risqueraient de rendre le matériau trop instable. Puis elles sont nettoyées et concassées en sable. "Nous récupérons ce sable et y ajoutons du sable classique issu d’une carrière de Montpellier. Et nous mélangeons le tout sur notre site de Villeneuve-lès-Maguelone avec du ciment bas carbone, moins générateur d’émissions de CO2". Le produit obtenu est une sorte de béton écologique, doté d’un impact environnemental fortement réduit. Colas a déjà réalisé 200m2 de revêtement piéton sur le port de Sète et un bout de piste cyclable à Bouzigues. Si le prototype s’avère performant, il pourrait se développer. "On parie beaucoup dessus", souligne Romain Caraï, d’autant que son coût est équivalent à celui du béton traditionnel.

Des routes écolos à base de matériaux recyclés et de liant végétal

Expérimentation Le Département de l’Hérault expérimente également un nouveau procédé éco-responsable baptisé Biophalt®, à base de matériaux recyclés et de liant végétal. Sur une route entre Salasc et Mourèze, à proximité du grand site du Salagou, l’expérimentation consiste en l’application d’un enrobé recyclé végétal développé par la société Eiffage. Ce mélange est composé de 30% d’agrégats recyclés d’anciennes chaussées et d’un liant à base d’huile de pin et de résidus de l’industrie papetière. Il est fabriqué à froid pour dépenser moins d’énergie et libérer moins de gaz à effet de serre. Lors d’essais préalablement menés, ce matériau a résisté au passage de plus de deux millions d’essieux de 13 tonnes sans présenter le moindre défaut structurel.

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