Mondiaux : "On a dépassé nos peurs", confient Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron, les champions olympiques

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  • A Pékin, Guillaume Cizeron et Gabriella Papadakis sont entrés dans la légende du patinage français.
    A Pékin, Guillaume Cizeron et Gabriella Papadakis sont entrés dans la légende du patinage français. MAXPPP
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Dominique Mercadier

Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron, médaillés d'or à Pékin, entrent en piste ce vendredi 25 mars à Montpellier.

De tous les messages que vous avez reçus depuis votre titre olympique, lequel vous a le plus surpris ?

Gabriella Papadakis : il y en a eu vraiment beaucoup. Tous nous ont fait plaisir. Difficile de départager. C’est un grand tout. Nous n’avions pas de contact avec le public à Pékin. Le fait de ressentir ce soutien en France, à travers la télévision, internet, ça fait plaisir.

Guillaume Cizeron : lors de notre passage au CNOSF, juste après notre retour, nous avons eu droit à quelques vidéos de parents, qui nous félicitaient. C’était une belle surprise, ça nous a fait chaud au cœur.

Qui avez-vous appelé en premier en revanche ?

G. P. : ma mère. En courant (rires). Elle a été très importante pour moi, dans ma carrière et dans ma vie. C’était logique.

G. C. : moi aussi, j’ai appelé mes parents pas très longtemps après notre résultat.

L'or leur va si bien ? pic.twitter.com/5OpCgvjZLZ

— Equipe France (@EquipeFRA) February 14, 2022

Quand on réalise comme vous le rêve de toute une vie, n’y a-t-il pas une forme de vide dans la foulée ?

G. C. : c’est plutôt un tourbillon. Tout s’enchaîne assez vite. On ne ressent vraiment jamais ce que l’on pensait pouvoir ressentir avant de gagner. On a visualisé cette victoire durant des années. C’est toujours surprenant d’être de l’autre côté du rideau. Ce qui me fait le plus plaisir, finalement, c’est de voir à quel point toute notre équipe, nos coaches, nos parents sont heureux pour nous. C’est ce qui fait le plus chaud au cœur.

Il y a une sorte de vertige aussi, bien sûr. C’est plus de la curiosité, de savoir ce que l’avenir nous réserve. Puis un sentiment de soulagement d’avoir mis tout ça derrière nous. Car c’est beaucoup de stress au quotidien. Il y a un gros sentiment de soulagement même s’il reste encore ces Championnats du monde.

G. P. : c’est un poids qui s’enlève. On voulait tellement cette médaille olympique. Depuis quatre ans, on était sur la route, partis. Tout était dédié à ça. On aurait été extrêmement déçus de ne pas réussir. En gagnant, nous avons dépassé quelque chose, nos peurs. On gardera cette fierté en nous toute notre vie.

A lire aussi : Patinage artistique : Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron rêvent d'une belle "fête"

De Clermont, où vous avez débuté, à Pékin, où vous avez décroché la médaille d’or olympique, qu’est-ce qui a été le plus dur ?

G. C. : les dix-sept dernières années (rires).

Ce sont beaucoup de sacrifices ?

G. C. : le principal sacrifice, c’est d’avoir quitté nos familles. Après, il y a cette discipline quotidienne. Mais est-ce vraiment un sacrifice ? Oui et non. Il y a une partie de nous qui aime cette vie d’athlète même si ça peut être très dur. C’est d’autant plus savoureux que c’est difficile. Si c’était facile, tout le monde le ferait.

Il y a cette satisfaction d’avoir accompli cette chose hors du commun. Que tout le monde n’a pas la chance de vivre. Tous ces sacrifices, on ne les regrette pas du tout. On a toute notre vie pour rattraper les choses que l’on n’a pas eu le temps de vivre jusqu’ici, à cause de cette vie trépidante.

Que diriez-vous aujourd’hui aux jeunes Papadakis et Cizeron de l’époque ?

G. C. : de travailler fort. De croire en eux, de bien s’entourer.

L’entourage c’est primordial ?

G. C. : bien sûr, nos parents nous ont accompagnés durant tant d’années… Eux aussi ont fait des sacrifices. Ils étaient avec nous dans cette aventure. À 300 %. C’est une victoire d’équipe.

Que vous réserve l’avenir ?

G. P. : pendant quatre ans, notre avenir, c’étaient les Jeux Olympiques. On ne voyait pas plus loin que ça. À court terme, il y a bien sûr ces Championnats du monde. Puis la tournée de l’équipe de France. Pour le futur plus lointain, je ne sais pas encore. On va se laisser le temps de digérer cette expérience, de voir où la vie nous mène.

Allez-vous prolonger l’aventure ensemble ?

G. P. : ça reste dans un coin de notre tête. Pour le moment, on savoure. Toutes les portes sont ouvertes. C’est un peu flou.

À Montpellier, doit-on s’attendre à des changements ou allez-vous surfer sur la réussite de Pékin ?

G. P. : on ne va pas changer grand-chose. Sans doute allons-nous améliorer quelques petits détails. On ne peut pas s’en passer. Mais globalement, ce sera le même programme qu’aux Jeux Olympiques. On sera aussi prêts mais avec moins de pression. Ça va être chouette.

Si vous deviez définir votre partenaire en un mot, quel serait-il ?

G. P. : c’est trop difficile. Impossible. On se connaît tellement. C’est dur de réduire une personne en un mot. Je n’arrive jamais à répondre à cette question.

C’était une question débile alors ?

G. C. : une fausse bonne idée (rires).

Le programme

  • Ce vendredi 25 mars : danse sur glace (rythmique, à partir de 11 h) et programmes libres dames (de 18 h à 21 h 55).
  • Samedi 26 mars : programmes libres hommes (à partir de 10 h 55) et danse sur glace (de 17 h 05 à 20 h 24).
  • Dimanche 27 mars : gala de clôture des Mondiaux de Montpellier (de 14 h 30 à 17 h).

Les Français en lice ce vendredi : Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron (danse sur glace).

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