Mende : les commerces "non-essentiels" toujours dans le flou

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  • Pour ceux qui ont du stock l’ouverture est bénéfique.
    Pour ceux qui ont du stock l’ouverture est bénéfique. MIDI LIBRE - T. L.
Publié le
Thibault LONGIN

Lors des deux premiers confinements, ils étaient fermés ou ne pouvaient faire que du click and collect. Pour cette troisième version, ils peuvent ouvrir normalement. Avec des fortunes diverses.

Le débat a longtemps fait rage au sein des commerçants, et à plus grande échelle encore, au niveau de la population. Lors du premier confinement, en effet, de nombreux commerces ont dû tomber le rideau, étant considérés par l’exécutif comme "non-essentiels". Le deuxième, en novembre dernier, était lui moins strict, permettant à quelques-uns d’entre eux d’ouvrir leurs portes, ou a minima de faire du click and collect.

Quand 80 % des commerces autour du nôtre sont fermés, cela fait moins venir les gens chez nous

Lors de cette troisième version du confinement, les règles se sont à nouveau assouplies. Pas pour tout le monde certes, mais pour certains commerces, leur permettant d’avoir une activité, malgré les restrictions de mouvement imposées par le gouvernement. Et si certains s’en réjouissent, d’autres estiment qu’il est difficile de faire tourner leur magasin, alors que la circulation des populations est limitée.

C’est notamment le cas de David Calabro, propriétaire du salon de coiffure éponyme. "C’est compliqué, on a beaucoup moins de monde qu’en temps normal. Les règles du confinement, même si elles sont assouplies par rapport au premier notamment, font que les gens sont moins dans les rues. Quand 80 % des commerces autour du nôtre sont fermés, cela fait moins venir les gens chez nous. D’autant que cette formule est venue après un couvre-feu qui nous faisait des heures de travail importantes. "

Des situations différentes

David Calabro aurait préféré une formule similaire à celle du mois de novembre. "On a été très bien aidé. Attention, je ne dis pas que je veux être payé à rien faire. Mais entre une fermeture durant laquelle on ne perd pas d’argent, et une ouverture lors de laquelle l’argent sort mais ne rentre pas autant, le choix est vite fait ", poursuit, quelque peu dépité, le propriétaire du salon.

Pour d’autres commerces, cette ouverture est bénéfique. Et ce, malgré la faible visibilité que peut avoir la population sur ce qui est ouvert et ce qui ne l’est pas. "On reçoit beaucoup d’appels pour nous demander si l’on est ouvert, si l’on fait du click and collect. Je pense que si c’était un peu compréhensible, on aurait plus de monde", indique Céline Da Costa, propriétaire du magasin Autour des fleurs.

Elle indique même qu’il s’agit d’une petite "bouffée d’oxygène. Le premier confinement avait été compliqué. Le deuxième, avec le click and collect, on avait pu limiter. Là on peut ouvrir c’est bien mieux. Même si on pourrait sans doute avoir un peu plus de monde. Mais on n’est pas à plaindre, d’autres n’ont toujours pas repris la moindre activité."

Ceux-là espèrent, en effet, pouvoir rapidement revoir leur client. Pour cela, il faudra déjà attendre la fin de ce confinement.

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