Géants du web, mais pas que : qui sont les grands gagnants de la crise

À l’inverse, lorsqu’on évoque les gagnants, viennent immédiatement à l’esprit les géants du web, d’Amazon à Spotify en passant par Netflix, ils ont tous vu leur chiffre d’affaires bondir de manière spectaculaire. Mais ils sont loin d’être les seuls à avoir observé un boost d’activité depuis le début de la crise sanitaire.

Le regain des jeux de société

Les jeux de société ainsi que les puzzles ont par exemple connu un regain d’intérêt qui s’est traduit dans les ventes, en hausse de 10 % pour l’année 2020. En décembre dernier, Maël Cousinier, le gérant de la boutique alésienne Casa’Jeux nous tentait d’expliquer ce phénomène : "Les gens, coincés chez eux, se sont posé des questions ; ils cherchaient un moyen de s’occuper. Ce qui a été bénéfique pour les jeux de société…." Le chef d’entreprise a même connu des ruptures de stock pour certains articles, une première pour ce commerçant. Il précise également que "l’appel à privilégier le commerce de proximité a été entendu. On sent qu’il y a une mobilisation ".

Le numérique en flèche

Par ailleurs, le secteur du numérique se porte très bien, le télétravail ayant engendré une hausse des ventes d’équipements informatiques, de logiciels, de matériel pour visioconférences. Tout comme l’industrie pharmaceutique qui a augmenté sa production de 10 % pour répondre aux diverses demandes.

Dans la catégorie des grands gagnants, impossible de faire l’impasse sur la grande distribution. Cette dernière a non seulement profité de la fermeture des restaurants, mais également de l’explosion du drive, qui a connu une croissance de 41,8 % entre janvier et septembre 2020. Selon les données du cabinet d’études Kantar Worldpanel publiées le 28 janvier dernier, les ventes de produits de grande consommation et de produits frais ont progressé de 7,7 % par rapport à 2019. Les Français n’ont jamais autant cuisiné que durant les deux confinements.

Et quand ils ne sont pas aux fourneaux, ils manient la pelle et le pinceau ! Le bricolage étant devenu un loisir à part entière, le secteur a enregistré une hausse annuelle de 5 % du volume de ses ventes, avec de très bons chiffres tous les mois, selon la Fédération des magasins de bricolage (FMB).

Les rayons fitness pris d'assaut

Enfin, la fermeture des salles de sport et l’arrêt forcé de tous les entraînements en salle ont poussé les sportifs à trouver des alternatives. Et les premiers bénéficiaires de cette situation, ce sont les rayons fitness des magasins de sport qui ont été littéralement pris d’assaut. En rupture de stock dans de nombreux magasins, les altères se sont revendus jusqu’à 3 fois plus cher au kilo sur le marché de l’occasion. Le vélo, plébiscité après le premier confinement, figure lui aussi au rang des stars de "l’année Covid".

Pour conclure, il faut tout de même reconnaître que très tôt, la France a fait le choix du "quoi qu’il en coûte". Autrement, le bilan économique aurait été bien plus grave. Seul bémol, il faudra désormais assumer un supplément d’emprunt de près de 300 milliards d’euros pour 2020. Des broutilles…

100 milliards pour soutenir la croissance

Au total, 100 milliards d’euros doivent être injectés d’ici 2022 pour soutenir la croissance, attendue à 6 % en 2021. L’enjeu est de taille : le Plan de relance a pour objectif de remettre la France sur pieds pour répondre aux effets catastrophiques causés par la crise du coronavirus et les restrictions sanitaires. "Mon objectif est d’accélérer le déploiement de ce plan de relance, et quelle que soit la situation sanitaire", a affirmé le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, lors d’un point presse au début du mois de mars. Ce Plan de relance comporte trois volets majeurs, entérinés dans le projet de loi de finances ou budget 2021 : le soutien à la transition écologique, à l’investissement industriel et les aides à la formation et à l’emploi des jeunes.