Open Sud de France : plongée au cœur de la bulle sanitaire

Abonnés
  • Le court central résonne bien vide. Les joueurs n’ont droit qu’à deux accompagnants à leur côté.
    Le court central résonne bien vide. Les joueurs n’ont droit qu’à deux accompagnants à leur côté. Panoramic - JB Autissier
Publié le , mis à jour
Emilie BEC

Une compétition marquée par des conditions sanitaires drastiques liée à la pandémie de Covid-19.

"Si on nous avait dit l’année dernière quand nous avons fini le tournoi que le prochain se déroulerait dans ces conditions…" Au bord des terrains d’entraînement, Sébastien Grosjean surveille Jo-Wilfried Tsonga qui s’entraîne avec Ugo Humbert – un des derniers Français en lice en individuel - avant leur match en double à l’Open Sud de France (*).

Derrière son masque, le directeur du tournoi tente de garder le sourire dans un événement très fortement impacté par la crise sanitaire : " C’est une période très difficile, reconnaît-il. Mais les joueurs, la Métropole de Montpellier, la Fédération de tennis, tout le monde a fait beaucoup d’efforts pour que ce tournoi puisse avoir lieu. C’était essentiel."

Une réalité qui devrait permettre à l’Open Sud de France d’arriver à un budget à peu près à l’équilibre à la fin du tournoi, conditionné aussi par la réduction des prize money et le soutien des partenaires et prestataires.

Le long travail mené depuis plusieurs mois paraît donc payer. " Les 90 pages du guide ATP nous ont été envoyées en juin dernier, mais cela a sans cesse évolué depuis. S’est rajoutée la difficulté de savoir quand allait se dérouler l’Open d’Australie qui conditionnait le début de notre propre tournoi ", rappelle Frédéric Tuzi.

Maintenir le niveau de prestations habituelles

L’organisation n’a donc eu que quelques semaines pour boucler tout son protocole sanitaire et réserver ses prestataires. Prestataires comme bénévoles qui ont pâti des conditions sanitaires drastiques demandées par l’ATP.

"En temps normal, il y a plus de 600 personnes autour du tournoi. Là, avec l’absence des placiers, des chargés des points informations, des hôtesses d’accueil, du village, la diminution du nombre d’agents de sécurité et d’hospitalité, des bénévoles, des ramasseurs de balle, nous devons être autour de 250 personnes. Même au niveau de l’organisation, nous avons limité notre nombre ", souligne le directeur de production de TV Sport Events.

Tout en gardant un objectif : offrir aux joueurs de bonnes conditions d’accueil et de jeu et maintenir le niveau de prestations habituelles du tournoi.

Rien n’a été laissé au hasard pour construire cette "bulle sanitaire" qui permet aux participants de circuler en toute sécurité. Bulle déjà facilitée par la présence des terrains d’entraînement à côté des court central et N° 1.

On va dire que cette année, l’Open n’est pas un événement, mais une compétition

Mais l’habituelle salle de presse s’est ainsi transformée en un des deux restaurants où, à raison de 8 m² par joueur, ceux-ci peuvent s’alimenter. "Nous avons doublé les installations entre l’Arena et l’hôtel au niveau des soins, des tests PCR, de l’accueil des joueurs, etc.", égrène Frédéric Tuzi.

Une réorganisation contraignante, mais dont certains petits détails pourraient être conservés sur les éditions à venir. "Ce n’est pas grand-chose, mais on s’aperçoit, par exemple, que réserver sur rendez-vous la salle de fitness ou la kiné n’est pas forcément un problème pour le joueur mais à de grands avantages pour nous en termes de planning."

Les joueurs professionnels, eux, sont néanmoins réduits à un véritable "métro, boulot, dodo" entre l’hôtel Marriott à Montpellier et la Sud de France Arena. "C’est là qu’on voit que c’est vraiment leur travail. On va dire que cette année, l’Open n’est pas un événement, mais une compétition", sourit, avec du dépit dans la voix, Frédéric Tuzi.

"On aurait tellement aimé que l’annonce de l’arrivée sur le court d’Andy Murray, après des mois de galère, soit ovationnée par une salle comble", souffle Sébastien Grosjean. Un point de vue partagé par tous les amateurs de la petite balle jaune.

(*) La paire Tsonga-Humbert s’est inclinée (6-3, 6-4) en quarts de finale du double, ce jeudi après-midi, contre Édouard Roger-Vasselin et Henri Kontinen. Ugo Humbert joue ce vendredi contre son homologue Grégoire Barrère pour une place en demi-finale.
Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement
à cet article à partir de
2,49€/mois
Voir les commentaires
Sur le même sujet
L'immobilier à Montpellier

619000 €

MTP AIGUELONGUE. Lot de 3 appartements vendus loués de type 2 pièces avec p[...]

1 €

Montpellier – Fabrègues – Popian – Saussines et autres communes A saisir – [...]

399000 €

L'opération se situe sur la commune de Montpellier limitrophe à Saint Jean [...]

Toutes les annonces immobilières de Montpellier
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?