A Cannes les Aveyronnais font aussi leur cinéma pour préserver la dynamique actuelle des tournages

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  • Le Sud Aveyronnais Virgil Vergues est régulièrement présent au Marché du film
    Le Sud Aveyronnais Virgil Vergues est régulièrement présent au Marché du film D.R
  • Le producteur aveyronnais Pascal Galopin, ici à La Baleine, est un habitué du festival de Cannes. Le producteur aveyronnais Pascal Galopin, ici à La Baleine, est un habitué du festival de Cannes.
    Le producteur aveyronnais Pascal Galopin, ici à La Baleine, est un habitué du festival de Cannes. D.R
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MAXIME LACAZE

Rendez-vous incontournable du cinéma français, plusieurs Aveyronnais sont à la 77e édition du Festival de Cannes, pour enrichir leurs réseaux, repérer les productions à venir et valoriser leur territoire.

Le monde du cinéma est actuellement à Cannes, pour la 77e édition de l’iconique festival. Si Alain Guiraudie foule ce lundi de Pentecôte les célèbres marches de la Croisette, plusieurs producteurs, acteurs, scénaristes se retrouvent en parallèle du tapis rouge et de ses ‘’paillettes’’. Plus précisément au Marché du film, le plus grand au monde, pour échanger sur les productions futures. Plusieurs acteurs cinématographiques aveyronnais s’y trouvent.

Producteur de Terra cinéma à Espalion et du festival du court-métrage à Onet-le-Château, Pascal Galopin fait figure d’habitué des lieux puisqu’il s’y rend pour la 16e année consécutive. "En 10 jours, tout le monde se croise," développe-t-il. "C’est un super endroit pour échanger avec des producteurs, acteurs, etc, en vue des prochaines productions. C’est bien aussi pour développer des projets cinés et découvrir les nouveautés, d’où l’intérêt d’assister à des avant-premières."

Visibilité énorme

"C’est l’occasion de parfaire et de consolider le réseau. Tout se négocie ici", ajoute le sud-aveyronnais Virgil Vergues, producteur chez AnderAnderA Production. "Le monde du cinéma est concentré sur 800 mètres, la visibilité est énorme," complète Alain Guiraudie. "C’est l’occasion de faire découvrir nos films pour les exporter à l’étranger. Question rentabilité, c’est indispensable et rien ne vaut le festival de Cannes où tout le monde est présent."

"Hormis la mer, il y a tous les décors possibles ici"

Au fil des discussions, une tendance se dégage depuis la crise de la Covid-19. De plus en plus de films ou de projets cinématographiques se déroulent désormais en Aveyron.
Que ce soit des longs-métrages ou des projets audiovisuels. Entre autres, ‘‘Toute la lumière que nous ne pouvons pas voir’’ avec Hugh Laurie et Mark Ruffalo diffusé sur Netflix, ‘‘Une éclipse’’ avec Claire Keim diffusé sur France 2 ou bien encore ‘‘Olympe, une femme dans la Révolution’’, tourné à Villefranche-de-Rouergue, avec Julie Gayet. "C’est une terre où il y a des choses à faire pour le cinéma", certifie Pascal Galopin. "Hormis la mer, il y a tous les décors possibles ici."

Une dynamique s’installe peu à peu, comme le confirme Virgil Vergues : "Les boîtes de productions s’implantent de plus en plus dans l’Aveyron, car elles suivent l’effet de mode. Le monde attire le monde, comme on dit. Actuellement, c’est un département populaire pour l’audiovisuel et le cinéma. Un maillage professionnel est en train de se construire. "

La Région se satisfait du dynamisme cinématographique

Un effet de mode touche l’ensemble des territoires de la zone Occitanie puisqu’outre le film d’Alain Guiraudie, trois autres films, qui se sont déroulés dans la région, sont exposés actuellement sur la Croisette. On y retrouve ‘‘La plus précieuse des marchandises’’ de Michel Hazanavicius, produit dans un studio d’animation montpelliérain, le long-métrage ‘‘Animale’’ d’Emma Benestan, tourné majoritairement en Camargue et enfin Le Comte de Monte-Cristo réalisé par Matthieu Delaporte et Alexandre de Patellière et dont le tournage s’est déroulé dans l’Hérault et les Pyrénnées-Orientales.

De quoi satisfaire pleinement la Région, principaux soutiens des différentes productions. "Cette sélection honore nos savoir-faire locaux," se ravit Carole Delga, la présidente de Région. "Depuis plusieurs années, nous avons fait de l’audiovisuel une priorité et nous sommes fiers de voir que notre ambition porte déjà ses fruits."

Face au rayonnement du territoire, la Région va poursuivre son engagement. Elle compte investir 80 millions d’euros supplémentaires sur la période 2023 à 2028 pour soutenir le cinéma et l’audiovisuel français et faire de l’Occitanie la première destination des tournages. Une initiative qui encourage également les jeunes réalisateurs à se lancer, notamment les jeunes aveyronnais. 

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