Viols, attouchements... Rachel Keke, députée LFI, dénonce l'agression sexuelle qu'elle a subie quand elle était femme de chambre

  • La députée LFI Rachel Keke dévoile avoir été victime d’agression sexuelle quand elle était femme de chambre.
    La députée LFI Rachel Keke dévoile avoir été victime d’agression sexuelle quand elle était femme de chambre. MAXPPP - Vincent Isore
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Ce samedi 27 avril 2024, Rachel Keke, élue députée LFI, s’est confiée dans Focus Dimanche à l’occasion de la sortie de son livre "Cette rage dans mon coeur".

Invitée de Focus dimanche sur RTL, Rachel Keke, élue députée LFI, a témoigné de la réalité de la profession de femme de chambre. "Dans ce métier, il y a du viol, il y a des attouchements", affirme-t-elle avant d’ajouter d’un ton ému : "Les clients pensent qu’ils sont libres de faire tout ce qu’ils ont envie de faire."

Celle qui s’est fait connaître en tant que porte-parole des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles en grève contre le groupe Accor, a dénoncé les violences sexistes et sexuelles subies dans son ancien emploi.

"Ces femmes qui sont victimes ont honte"

Elle raconte également son propre vécu : "Moi, j’ai été victime d’un attouchement. Il y a un client qui m’a touché les seins. Moi je le dis : dans ce métier, souvent quand tu arrives et que tu frappes à la porte, le client, quand il t’ouvre la porte, il te montre son sexe !"

Invitée pour parler de son nouveau livre "Cette rage dans mon cœur", elle évoque la manière dont les clients traitent les femmes racisées. "Elles ne connaissent pas leurs droits. Et le client il fait tout ce qu’il a envie de faire avec ces femmes-là", déplore-t-elle.

Certaines victimes vont même se taire, car elles ont honte de parler. "C’est la réalité. Et le système fait qu’aujourd’hui, ces femmes qui sont victimes ont honte, et ont peur de parler par peur du mauvais jugement à leur encontre", détaille la députée.