Mort d’Émile : fissures du crâne, vêtements retrouvés, pistes envisagées… ce qu’il faut retenir de la conférence de presse du procureur
Le procureur de la République d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blanchon, s’exprimait dans un point presse ce mardi 2 avril pour la première fois depuis la découverte d’ossements du petit Emile par une randonneuse dans le hameau du Haut-Vernet trois jours plus tôt.
Sa prise de parole était attendue depuis deux jours : Jean-Luc Blanchon, le procureur de la République d’Aix-en-Provence, s’est exprimé à l’occasion d’une conférence de presse ce mardi 2 avril sur l’avancée de l’enquête autour de la disparition suivie de la mort du petit Emile.
Tandis que les ossements du petit garçon, qui était porté disparu depuis le 8 juillet 2023 dans le Haut-Vernet, ont été retrouvés par une randonneuse le week-end dernier, le procureur est revenu sur les circonstances de cette macabre découverte.
Le lieu, qui a été fouillé à de multiples reprises, peut être rejoint à 25 minutes à pied du village où résident les grands-parents du petit garçon. "Je ne peux confirmer que chaque mètre carré de la zone où le crâne de l’enfant a été découvert a été foulé par les enquêteurs au mois de juillet", a indiqué le procureur.
Les os n’ont pas été enfouis
Nouvel élément révélé : des vêtements de l’enfant – un tee-shirt, des chaussures et une culotte – ont également été retrouvés, plusieurs dizaines de mètres plus bas du lieu de découverte des ossements. Ces vêtements sont en cours d’analyse.
Jean-Luc Blanchon a précisé que le crâne retrouvé présente de "petites fractures" et des "fissures post mortem". "Aucun traumatisme ante mortem n’a été observé". Il indique également que des traces de morsures ont été retrouvées, "sans doute causées par des animaux". Enfin, un maxillaire du garçonnet est manquant, sans que l’on ne sache si son absence a été causée par la force d’une traction.
On sait aussi que les os n’ont pas été enfouis mais ont été exposés longtemps aux variations météorologiques et aux intempéries. "Ces seuls os ne permettent pas de dire quelle est la cause de la mort d’Emile", affirme le procureur.
Aucune piste privilégiée
"Entre chute, homicide involontaire ou meurtre, on ne peut pas privilégier une hypothèse plus qu’une autre", affirme le procureur. "Ce n’est satisfaisant pour personne, mais nos impatiences, aussi légitimes soient-elles, ne sauraient nous imposer de tirer des conséquences hâtives".
Le procureur de la République d’Aix-en-Provence a conclu en affirmant que les recherches autour du Haut-Vernet se poursuivront "au moins jusqu’à demain (mercredi 3 avril) et peut-être plus en fonction des besoins opérationnels, le temps qu’il faudra".
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