Irène Drésel, tête d'affiche d'I love techno Europe à Montpellier : "ma musique a une valeur refuge"

  • Irène Drésel vient défendre son album Rose Fluo, à ne pas manquer. Irène Drésel vient défendre son album Rose Fluo, à ne pas manquer.
    Irène Drésel vient défendre son album Rose Fluo, à ne pas manquer. DR
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Après une soirée à l'opéra Comédie, vendredi soir, le festival I love techno se poursuit avec le temps fort ce samedi 30 mars, au parc des expos de Montpellier, de 14 h à 2 h. 

Vous défendez à Montpellier, pour I love techno Europe, et en live, votre troisième album, “Rose fluo”. Comment est-il né ?

Il est dans la suite logique des deux premiers, en fait, c’est une seule et unique pièce. Mes albums font tous 14 morceaux et ont la même durée d’une heure. Je compose à la maison, à la campagne (en Normandie, NDLR), pour être concentrée et au calme. Mon studio est dans une ancienne étable, j’ai peu de matériel, un ordinateur, un clavier…

Au qualificatif de techno floral, vous préférez ceux de romantique et cérémonial, à l’image la pochette dessinée ou votre tête est dans une rose… Fluo.

C’est vrai que le terme de techno floral m’agace toujours ! Pour la pochette, nous avons l’image de la rose douce et bucolique et le côté fluo, plus puissant. Jusqu’ici, le blanc prédominait, mais le rose fluo, c’est ma couleur préférée : c’est une vibration lumineuse. Un simple élément de décoration rose fluo dans une maison me happe, m’attire comme un aimant.

Techno, trance, mélodies entraînantes et entêtantes, la patte Irène Drésel ne change pas et le public s’y sent bien…

Je reste fidèle à mes racines oui. Ma musique a peut-être une valeur refuge, beaucoup de gens m’en parlent à la fin des concerts. J’avais aussi eu pas mal de retours pendant le Covid, elle a aidé, j’avais des messages qui me disaient : "J’allais très mal et ta musique m’a sauvé”.

Même moi qui viens des arts plastiques, quand j’ai commencé en 2013 à faire de la musique, je n’allais pas bien, et il y a eu un côté salvateur, comme un médicament. Dans mes compositions, j’essaie d’amener quelque chose d’entraînant, de voir la vie avec le sourire, je n’ai pas de morceau triste, même s’il peut y avoir de la mélancolie.

Comme sur le morceau “Thérèse” où vous susurrer une prière.

C’est mon morceau préféré, la prière à Sainte-Thérèse de Lisieux, ça parle de roses, de “faire tomber la pluie de fleurs”. Mais il y a tout un passage un peu pieux que j’ai retiré et si je prends la parole, c’est juste pour chuchoter, pas chanter.

Vous affichez complet presque partout, comment vivez-vous cette notoriété grandissante ?

Bah… Bien. Mais si je ne faisais pas de la musique, je ferais de la peinture. Après, je n’ai jamais eu un public 100 % techno, ma proposition est hybride, d’ailleurs, beaucoup me disent qu’ils n’écoutent pas de techno et certains qu’ils n’aiment pas ça.

Votre carrière a été boostée par le César de la musique originale pour “À plein temps”, d’Éric Gravel, en 2023, narrant la vie d’une mère célibataire.

Recevoir le César, c’était un moment magique et intense. C’est un film où la musique incarne toute l’émotion du personnage, qui travaille à Paris alors qu’elle habite à la campagne et tout le stress qu’elle vit pendant neuf jours. La musique, on la ressent ! La mayonnaise a bien pris, je reste pourtant une compositrice de musique électronique avant tout.

J’ai des propositions mais je ne vais pas refaire deux fois la même chose. À plein temps, c’était les intentions artistiques du réalisateur, je voudrais un film avec un scénario génial qui utilise ma musique et mon style, de la techno avec des mélodies, un truc hyper rentre-dedans !

Vous êtes la première femme à recevoir ce prix…

C’était assez émouvant d’être la première femme, j’ai reçu pas mal de messages de jeunes filles qui, justement, voulaient faire ce métier, ça donne une image, un exemple. Y avait-il avant un certain machisme ? Sans doute, des compositrices, il y a en a quand même !

Vous avez réécrit un de vos morceaux avec Jean-Michel Jarre, qu’a-t-il apporté ?

On s’était rencontrés lors d’un concert. J’ai mis des voix, il avait récupéré des pistes de Pierre Henri qu’il a intégrées… On s’entend bien tous les deux.

Douze heures de musique au parc des expos

Repositionné au début du printemps depuis 202, le festival I love techno Europe a trouvé un second souffle pour faire exister cette musique quasi quadragénaire face au rouleau compresseur rap.

La formule reste identique sur trois jours. Le 30 mars d’abord, avec “le” rendez-vous jour-nuit (15h-2h) au parc expo de Montpellier qui se transforme en dance-floor géant pour plus de 10000 personnes. On y retrouve la star césarisée Irène Drésel (ci-contre), et l’intriguant Guillaume Labadie, alias I hate models, l’autre tête d’affiche : visage caché, techno ultra-radicale, sa musique a boosté le défilé Prada à la récente fashion week de Milan et le Sudiste arrive en tête des artistes que la génération Z (20-25 ans) veut voir sur scène (devant Fred Again et Jul), selon une étude de Shotgun.

Mathame, Indira Paganoto, Who is who et Cosmic Boys sont aussi de la partie, tout comme la scène des nouveaux talents de la Métropole et les cabanes de mix (dont celle de My Life & Midi Libre). 

Dimanche, clôture à la halle Tropisme avec Doppelgang pour la soirée “Garçon Sauvage” orchestrée par la figure LGBTChantal la Nuit. Toutes les infos sur ilovetechno.com

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