Un ambitieux Castella veut prendre sa revanche à Arles

  • Sébastien Castella a ouvert sa 6ème grande porte à Las Ventas pour son retour à Madrid. Il a été désigné meilleure faena et triomphateur de la San Isidro. Sébastien Castella a ouvert sa 6ème grande porte à Las Ventas pour son retour à Madrid. Il a été désigné meilleure faena et triomphateur de la San Isidro.
    Sébastien Castella a ouvert sa 6ème grande porte à Las Ventas pour son retour à Madrid. Il a été désigné meilleure faena et triomphateur de la San Isidro. Midi Libre - Stéphan Guin
  • Sébastien Castella a ouvert sa première porte du Prince à Séville pour la San Miguel en septembre dernier.
    Sébastien Castella a ouvert sa première porte du Prince à Séville pour la San Miguel en septembre dernier. Midi Libre - Stéphan Guin
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L’an dernier, le Biterrois a été méconnaissable dans son mano a mano face à Roca Rey pour la Feria de Pâques. Depuis, il a connu un été triomphal et ouvert les grandes portes des trois plus grandes arènes du monde à Madrid, Séville et Mexico. Il veut briller plus encore en 2024.

Le 8 avril 2023, Sébastien Castella fêtait son retour en France après deux ans et demi de retraite. Le Biterrois était arrivé à Arles insuffisamment remis de sa blessure de Castellon où il s’était fracturé trois vertèbres trois semaines auparavant. Devant une arène pleine, il avait largement perdu son mano a mano face à Roca Rey et il avait essuyé trois silences après une prestation très éloignée de ses standards. Pendant un mois, Castella a été envahi par le doute pour toucher le fond à Jerez début mai. « Je me suis enfermé pendant trois jours chez moi et je me suis demandé si je devais continuer et si cela valait la peine de revenir » confiant quelques semaines après le Biterrois.

En arrivant à la San Isidro à Madrid, il savait qu’il ne lui restait que deux cartouches avec les deux paseos à Las Ventas s’il ne voulait pas que sa temporada se transforme en longue pénitence. Une seule suffira car le 19 mai, il retrouvait sa tauromachie comme par enchantement dans cette arène qui fait office de pilier de sa carrière depuis ses débuts. Avec les deux oreilles de son second Jandilla, Castella ouvrait sa sixième grande porte à Madrid (record des toreros en activité avec Perera) et augmenté sa moisson d’un nouveau trophée à Las Ventas lors de son second paseo pour consolider son statut de torero qui a coupé le plus d’oreilles dans la Mecque du toreo au 21è siècle.

Les triomphes de Madrid, Séville et Mexico

La confiance était de retour et il a connu ensuite un été Indien où les triomphes se succédaient au quotidien et son toreo prenait une profondeur et une dimension artistique bien supérieures qu’au cours de sa première carrière. Le 30 septembre, il touchait enfin son rêve depuis plus de deux décennies d’ouvrir la Porte du Prince de sa ville d’adoption à Séville en obtenant trois oreilles des Victoriano del Rio. Quelques semaines après une lourde opération pour soigner ses anciennes blessures, il ouvrait la grande porte de Mexico devant 40 000 personnes pour débuter sa saison 2024.

Mais Sébastien Castella veut beaucoup plus encore. Après chaque triomphe important, il répète « c’est un petit pas de plus pour réaliser mon ambition. Marquer l’histoire du toreo ». 2 024 ne sera pas une temporada pour profiter des dividendes de ce triptyque prestigieux qui lui garantit une place de choix dans les meilleurs cartels de toutes les ferias (« Beneficiencia » à Madrid, dimanche de Pâques à Séville).

"Je veux faire mieux, je dois faire mieux, aucune excuse"

« Ce sera une année plus importante encore que 2 023 » affirmait-il entre deux tientas à Salamanca fin février. Son statut de meilleur torero français de l’histoire et de top 5 des vingt dernières années ne lui suffit pas. Il veut plus encore et exige beaucoup de lui. Son oreille à Castellon et plusieurs séries de grandes dimensions saluées par l’aficion à Valencia ne l’ont pas satisfait. « Je veux faire mieux. Je dois faire mieux. Il ne faut pas se trouver des excuses » assura-t-il au soir des Fallas.

Le lendemain, il coupait une queue pour la réouverture de Navalmoral de la Plata et samedi dernier, il a triomphé à Pozoblanco. Nul doute qu’il aborde ce week-end avec ambition avec une épine à sortir de son pied à Arles et le dimanche de la résurrection à Séville le lendemain.

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