L’un touchait une pension adulte handicapé, l’autre non : il tue son voisin après une dispute et se dénonce 13 ans après

  • L'accusé n'aurait pas supporté que son voisin perçoive une pension adulte handicapé.
    L'accusé n'aurait pas supporté que son voisin perçoive une pension adulte handicapé. Illustration Unsplash - Alvin Endler
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Un homme âgé de 58 ans comparait ce jeudi 28 mars 2024 pour meurtre devant la cour d’assises de Haute-Garonne à Toulouse. Treize ans après les faits, il s’est dénoncé.

Une dispute sur la pension adulte handicapée aurait dégénéré et donné lieu à un meurtre sordide. Treize ans après les faits, un homme a avoué le meurtre de son voisin. Il comparait dès ce jeudi devant la cour d’assises de Haute-Garonne, rapporte France Bleu.

La jalousie de l’accusé au cœur de l’affaire

Classé sans suite en 2009, ce "cold case" s’est rouvert en 2020, quand le meurtrier présumé a avoué les faits. Son voisin, âgé de 65, ans avait été tué de plusieurs coups de couteau, dans la commune de Plaisance-du-Touch en Haute-Garonne.

Les deux hommes souffraient chacun d’un handicap. Seulement, si l’un touchait une pension, l’autre n’en recevait aucune. C’est ce qui a été perçu comme une injustice par l’accusé qui l’aurait conduit à l’irréparable.

La personnalité du meurtrier présumé est centrale dans l’affaire. "Il avait un problème de jalousie. Quand il a appris par d’autres qu’on avait un apprenti, il est devenu très agressif, il est venu nous menacer, on a été obligé de le sortir. Il est revenu une semaine plus tard comme si de rien n’était. Deux personnes quoi", raconte un commerçant de la commune à nos confrères.

Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité

L’accusé ne s’est pas caché longtemps d’avoir tué son voisin. Sous l’emprise de l’alcool, il aurait à plusieurs reprises "vanté" son geste : "Il se vantait souvent quand il était alcoolisé d’avoir tué quelqu’un."

Selon l’avocat de l’accusé, le dossier est étonnant et rare. Et pour cause, non seulement l’affaire a été classée sans suite et mise sous le tapis pendant treize ans, mais en plus le meurtrier présumé a tenu un discours qui aurait pu le mettre à jour tout ce temps-là.

"C’est un dossier qui a été rouvert parce que mon client est allé se rendre, il avait cette affaire sur la conscience, il avait des remords et la justice ne clôture jamais définitivement ce type d’affaire en réalité", explique Maître Cédric Bréan à nos confrères.

Son client est en détention provisoire depuis 2020. Il aurait porté neuf coups de couteau à sa victime. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.