Le projet de centrale photovoltaïque à Lézignan-la-Cèbe est stoppé par une décision du tribunal
NEOEN, producteur d’énergies renouvelables, projette de construire une centrale photovoltaïque sur le plateau de l’Arnet, à Lézignan-la-Cèbe, un site abritant des espèces protégées. Pour ce faire, une dérogation lui a été accordée. Un recours avait été déposé par l’association France nature environnement Occitanie Méditerranée.
La décision du tribunal administratif de Montpellier est tombée ce mercredi 26 mars : le projet porté par le producteur d’énergies renouvelables NEOEN de construction d’une centrale photovoltaïque sur le plateau de l’Arnet, à Lézignan-la-Cèbe, est stoppé.
Car le tribunal invalide plus exactement l’arrêté du préfet de l’Hérault du 9 mai 2023, accordant à la société une dérogation aux interdictions portant sur les espèces protégées qu’abrite le site en question.
Un recours déposé par France nature environnement Occitanie Méditerranée
Le recours avait été déposé par l’association France nature environnement Occitanie Méditerranée (FNE Ocmed) "pour faire confirmer que, dès le départ, de toute évidence, ce projet de parc photovoltaïque ne pouvait pas être réalisé sur ce site à enjeux écologiques forts", comme l’explique Simon Popy, le président de FNE Ocmed.
L’enquête publique, menée du 26 décembre 2022 au 27 janvier 2023 par le commissaire enquêteur Marc Milliet (qui indique, entre autres, que "la participation de la population locale" avait été "insignifiante"), avait listé, dans ses conclusions, les éléments favorables et défavorables à la réalisation de la centrale.
La richesse naturaliste du site
Les points favorables étaient nombreux. Entre autres : la volonté de l’État d’accélérer la production d’énergies renouvelables ; la volonté de la commune de développer une activité photovoltaïque sur son territoire et sur des terrains lui appartenant.
Le rapport se terminait par les éléments défavorables : "Le choix du site au regard de sa richesse naturaliste ; l’impact sur biodiversité et l’absence de mesures compensatoires exprimés dans l’avis de la DREAL Direction de l’écologie ; l’avis du conseil scientifique régional du Patrimoine naturel d’Occitanie à la demande de la dérogation relatif aux espèces protégées ; l’avis exprimé par le Conservatoire d’espaces naturels d’Occitanie lors de l’enquête publique".
Le maire, Rémi Bouyala, reste optimiste. Pour lui, "c’est l’arrêté préfectoral qui est annulé, pas le projet. NEOEN devrait faire appel. Il va y avoir une suite, c’est certain !"
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