La duchesse de Fitz-James racontée par Cindy Martin
Cent neuf ans après sa disparition, Cindy Martin met à l’honneur la duchesse de Fitz-James, figure du domaine Saint-Bénézet, à travers une exposition visible à la médiathèque Saint-Exupéry jusqu’à ce samedi inclus. Cette exposition est le résultat de cinq années de recherches qu’elle a effectuées principalement aux archives départementales du Gard, mais qui l’ont conduite également à se rendre à Paris aux archives nationales, à Angers ou encore à Naples et à Florence. Mme Martin est originaire de Garons et enseignante en lycée professionnel. Pour elle, "ce projet est un accident car à la base, quand on débute des recherches, on ne sait pas s’il va y avoir des résultats". Mais les recherches universitaires qu’elle a réalisées au cours de ses études d’Histoire et de sa formation en généalogie ont bel et bien été concluantes, puisqu’elles lui ont permis la publication aux éditions Lacour-Ollé d’un ouvrage intitulé Le domaine de Saint-Bénézet : un laboratoire de recherche, sous l’égide de la duchesse Marguerite de Fitz-James (1870-1906).
L’une des premières femmes viticultrices
C’est à Garons que l’histoire de la duchesse a débuté. Dans un XIXe siècle en pleine mutation, le phylloxéra transforme les paysages des vignobles. Marguerite de Fitz-James, alors propriétaire du domaine Saint-Bénézet, s’impose comme une des premières femmes viticultrices. Pour Cindy Martin : "La duchesse a œuvré à la diffusion de procédés américanistes et sulfuristes afin d’endiguer la crise phylloxérique. J’ai voulu mettre en valeur le domaine de Saint-Bénézet et sa contribution dans la lutte contre les maladies cryptogamiques."
De 1870 à 1906, le domaine de Saint-Bénézet s’est transformé en laboratoire de recherches sur les maladies de la vigne telles que le mildiou et le phylloxéra. Sous l’égide de Marguerite de Fitz-James, plusieurs érudits locaux et scientifiques ont ainsi participé à asseoir la réputation du domaine de Saint-Bénézet et à travers lui, le village de Garons a été au cœur de cette lutte pour sauver la viticulture française. Tout cela méritait bien une exposition, un ouvrage et une médaille de la ville de Garons remise à Cindy Martin lors du vernissage de son exposition à la médiathèque Saint-Exupéry.
Correspondant Midi Libre : garons.midilibre@gmail.com
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