Guerre en Ukraine : Kiev s’apprête à lancer une armée de robots terrestres pour soutenir ses milliers de drones
L’Ukraine prépare une armée de robots terrestres pour combattre sur le front face à la Russie. Dans un message publié sur X (Twitter), la banque de fonds de soutien United 24 s’est félicitée du "lancement massif de la production".
Afin de "renforcer l’armée ukrainienne sur le front", United 24, agence de récolte de fonds pour l’Ukraine, veut financer la production massive de robots guerriers. Nos confrères de Forbes expliquent que des centaines d’engins seraient prochainement fournies à Kiev afin de combattre les forces russes.
\u26a1\ufe0fUkraine launches mass production of robotic ground platforms.
— UNITED24 (@U24_gov_ua) March 12, 2024
In just a few months, hundreds of them will be purchased via #UNITED24 to strengthen the Ukrainian army on the battlefield\ud83d\udd25
?1/3 pic.twitter.com/JLv2ds4zz3
"Combat, logistique, pose de mines et déminage…" les robots que veut déployer l’armée ukrainienne sont de véritables armes de guerre. Selon nos confrères outre-Atlantique, ils pourraient "signer un changement majeur".
Kiev s’illustre déjà, fautes d’une flotte d’avion suffisante, par l’envoi de drones dans les régions frontalières russes, notamment celle de Belgorod.
Inspirés par les appareils de la Grande Guerre
Ces robots militaires peuvent être pilotés à distance, ce qui évite d’exposer les soldats sur le champ de bataille. Ils s’inspirent d’une offensive russe à la fin des années 30, quand elle avait attaqué la Finlande avec des "télétanks" – des chars légers obsolètes équipés d’un système de radiocommande rudimentaire. À l’époque, le Kremlin les avait armés de lance-flammes.
Autre amer souvenir, celui des "mines à chenille Goliath" de l’armée allemande lors de la Seconde Guerre mondiale. Ils étaient alors chargés de soixante kilogrammes d’explosifs et faisaient office d’engins kamikazes.
Depuis, les États-Unis avec le robot Swords/Talon en Irak ou la Russie avec des tanks télécommandés en Syrie se sont essayés au combat terrestre robotisé, sans succès.
"Minimiser la participation humaine"
L’enjeu de la construction de ces robots est de les rendre parfaitement malléables sur le front, à la manière de drones qui peuvent éviter des obstacles dans les airs par télécommande.
A Ukrainian UGV with a KZ-4 cumulative charge destroying a bridge on the temporarily occupied territory 4 km behind enemy lines. pic.twitter.com/To7UUida5L
— ??? ???? ???????? ???????? (@TheDeadDistrict) January 26, 2024
Ces engins seront issus de Brave1 Cluster, un incubateur ukrainien spécialisé dans les nouvelles technologies en matière d’armement. Sur les 140 modèles de concepts proposés, 50 ont été testés en conditions réelles et 14 validés.
"Notre objectif principal est de minimiser la participation humaine sur le champ de bataille. Les systèmes robotiques au sol deviendront le prochain changement de donne dans cette guerre. C’est notre réponse asymétrique à la supériorité numérique de l’ennemi", indique la directrice des opérations de l’incubateur, Nataliia Kushnerska, au magazine Focus. À terme, la production pourrait représenter un à plusieurs milliers d’engins.
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