Santé, éducation et alimentation : ces trois domaines que les Français jugent prioritaires en matière d’action sociale

  • La santé est, aux yeux des Français, la priorité en matière d'action sociale.
    La santé est, aux yeux des Français, la priorité en matière d'action sociale. Midi Libre - VINCENT ANDORRA
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L’Union nationale des centres communaux d’action sociale (UNCCAS) publie son second baromètre sur le regard des Français sur l’action sociale. Un éclairage d’autant plus instructif qu’il intervient dans un contexte de pouvoir d’achat en souffrance.

Dans un contexte inflationniste et de crispation inédite sur le pouvoir d’achat, impactant tous les Français et notamment les plus fragilisés, l’Ifop, pour l’UNCCAS, a interrogé les Français sur l’action sociale dans le cadre de la deuxième vague de son baromètre.

Le résultat est sans surprise car stable. Les priorités sont les mêmes qu’en 2023. En effet, pour les Français, l’action sociale doit intervenir prioritairement dans trois directions : la santé (88 %), l’éducation (81 %) et l’alimentation (74 %). En un mot, soigner, éduquer et nourrir.

Le logement, un domaine d’action sociale devenu prioritaire

Ce second baromètre révèle toutefois un enseignement nouveau : "le taux de priorisation de l’éducation augmente significativement en comparaison à 2023 (+ 7 points)". En effet, "la visibilité accrue du harcèlement scolaire et plus largement des sujets en lien avec l’école durant le passage de Gabriel Attal rue de Grenelle expliquant potentiellement cette hausse".

Autre hausse significative observée : le logement. "Face à une crise immobilière, 72 % des Français estiment que le logement constitue un domaine d’action sociale prioritaire", précise l’UNCCAS. Cela représente une hausse de 8 points par rapport à l’an dernier.

Les populations aisées priorisent l’éducation

"Cette inquiétude immobilière éclipse le domaine de l’énergie, qui subit pourtant une hausse des tarifs". Ils sont 54 % à estimer que l’énergie doit être une priorité dans l’action sociale.

Alors que les catégories aisées "priorisent davantage l’éducation (88 % contre 73 % parmi les catégories pauvres)", les Français les plus fragiles mentionnent plus les domaines d’action "vitaux", comme l’alimentation (75 % contre 58 % chez les Français aisés) et le logement (72 % contre 60 %).

Une majorité des Français insatisfaite

Reste que l’action sociale doit faire encore des efforts, aux yeux des personnes interrogées. En effet, une majorité de Français (59 %) se déclarent toujours insatisfaits de l’action sociale. Contre 41 % qui se déclarent satisfaits, en hausse de 3 %.

Les écarts sont constatés "en fonction du revenu : près de la moitié des Français aisés (47 %) s’estiment satisfaits de l’action sociale, contre 38 % parmi les catégories pauvres".

Inefficacité et assistanat

Les raisons explicatives de cette insatisfaction à l’égard de l’action sociale sont "spontanément" son inefficacité et sa responsabilité dans le développement de "l’assistanat" (environ 7 %).

Pour autant, "dans un contexte de défiance généralisée vis-à-vis des élites politiques et économiques, le service public reste l’acteur le plus légitime pour répondre aux crises et mettre en œuvre l’action sociale", précise l’étude.

La confiance va au maire et à la commune

Ainsi, 84 % (contre 78 % en 2023) considèrent que le secteur public est mieux placé que le secteur privé pour assurer la mise en œuvre de l’action sociale concernant la santé, 80 % (contre 78 % en 2023) vis-à-vis de l’éducation et 72 % (contre 67 %) pour ce qui est du logement.

Enfin, 64 % des Français "ont confiance dans le ou la maire de leur commune, contre seulement 43 % pour leur député, 36 % pour leur sénateur et 34 % concernant le président de la République actuel".

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Les commentaires (8)
lambda34 Il y a 1 mois Le 27/03/2024 à 11:44

Je ne suis pas du tout d'accord avec gg91 , car, les libéraux quand il y a une dépression comme en 2008 , "louent" l'intervention de l'Etat puis ensuite quand il s'agit de participer donc d'embaucher et de rembourser leur dette , là, comme par hasard ces gens, le Patronat , s'arrange pour s'affranchir de cette action . Donc, c'est l'austérité qui est décrétée non pour les plus riches mais surtout pour les plus modestes , on "rabiote" sur le social ...C'est classique chez les libéraux . Quant à l'immobilier chez nous , cela a toujours été un secteur inflationniste , surtout la région capitale : L'Ile de France , même par rapport aux pays voisins comme l'Allemagne où les locataires sont majoritaires .

AntiCor Il y a 30 jours Le 28/03/2024 à 07:29

Le but d'une entreprise n'est pas de rembourser la dette du pays mais de faire des profits.
Il est interdit pour une entreprise de faire des pertes pendant des années, contrairement à l'Etat qui n'a pas de budget à l'équilibre depuis 50 ans.

gg91 Il y a 1 mois Le 27/03/2024 à 09:32

L'inculture économique des français laisse pantois...
Comme dit Plazza pour l'immobilier, on ne détermine pas le prix de vente en fonction de ses besoins, mais en fonction de ce qu'un acheteur acceptera de payer !
AVANT de parler de dépenses sociales, il est OBLIGATOIRE de définir le budget disponible, il est OBLIGATOIRE de définir la source de ce budget qui ne devrait être qu'une partie de la richesse créée, il est OBLIGATOIRE de créer de la richesse !
Hors les français ne rêvent que de créer de nouvelles dépenses comme le revenu universel après le RSA, et ils rêvent d'en faire le moins possible via 35h et RTT ou retraite le plus jeune possible, ce qui revient en gros à créer sans cesse des dépenses sociales tout en créant de moins en moins de richesse.
Le résultat macro économique est connu, 99% des français perdent en pouvoir d'achat, le pays devient incapable de maitriser son déficit budgétaire et sa dette dont il faut rappeler qu'elle coûte en 2024 55Mds d'EUR, alors que le gouvernement se montre incapable d'en économiser 10 !
Tous les néo-économistes détestables façon Piketty, forcément gauchistes, diront qu'il suffit d'augmenter les taxes et impôts, dans le pays champion de la galaxie pour les prélèvements...
La réalité, connue de toutes les familles, pour tenir son budget, il faut sabrer dans les dépenses inutiles pour mieux rééquilibrer ses choix.
Pour sauver santé, éducation, sécurité et justice, les seuls domaines régaliens que l'Etat doit conserver, il faut stopper d'urgence toutes les dépenses relatives aux loisirs dont la culture, aux loyers dont les APL qui favorisent la hausse, aux énergies car les gens doivent adapter leur consommation sans chèque cadeau etc.
Pour sauver l'essentiel, il faut sacrifier le superflu, fin des aides pour tout, les gens doivent gagner leur vie et celle de leurs enfants, fin des prime de Noël ou de rentrée scolaire, fin des aides aux vacances ou à la réparation, il faut stopper ces fuites de dizaines de Mds d'EUR par an pour assainir les comptes publics, et retrouver des marges de manoeuvres.
Ne pas le faire comme depuis 40 ans, c'est l'assurance de tout détruire, dont école et santé effectivement, ce que tous peuvent constater...

youplarebadaboumboum Il y a 1 mois Le 27/03/2024 à 09:55

petit rappel ! c'est dans les corps de métiers les plus mal payés que l'espérance de vie est la plus courte!! et les gestionnaires d'argent public comptent sur la misère pour faire des économies...pas sur que ça fonctionne longtemps!!

AntiCor Il y a 1 mois Le 27/03/2024 à 08:16

Démsmicardisation, déweshlandisation, débureaucratisation. Voilà en gros les priorités.

La santé, il n'y en a pas : 3 000 médicaments en rupture de stock, pas d'antibiotiques, pas d'anticancéreux, 12 heures d'attente aux urgences.

L'éducation : abrège frère. On est derniers de la classe, au niveau de la Bulgarie et de la Croatie, pas besoin de revenir là dessus.