VIDÉO. Escale à Sète 2024 : pirates, boulets de canons, tirs de fusils... au cœur de la bataille navale !
Mercredi 27 mars, dans le vieux bassin de Sète, deux voiliers du XVIIIe siècle ont simulé une bataille navale. À bord du Shtandart, les cris des matelots font rage…
"Davaï ! Davaï !" ("Allez" en russe) crie un matelot du Shtandart. Ce mercredi matin, sur les eaux bleues de la Méditerranée, la frégate russe s’est lancée pour une offensive contre le voilier tchèque La Grace. Pour cette nouvelle édition d’Escale à Sète, la (fausse) bataille navale entre deux voiliers du XVIIIe revient faire rage.
"C’est la première fois qu’on tire autant de coups de canons"
Avec des mâts d’au moins 32 mètres de haut, les centaines de spectateurs de cette fausse bataille navale ont compris que les matelots de chaque bateau n’étaient pas des marins d’eau douce. Les grands coups de canon à blanc ont résonné dans le bassin pendant une quarantaine de minutes.
Vêtus d’habits de pirate comme des chemisiers blancs, des culottes courtes ou des chapeaux tricorne, une vingtaine de matelots venus de Russie, de France et d’Espagne se sont battus contre La Grace.
Vladimir Martus, capitaine du Shtandart
Vladimir Martus est le Jacques Brel de la navigation. Il est le constructeur, propriétaire et capitaine du Shtandart. Originaire de Saint-Petersbourg en Russie et passionné par la voile, il rentre dans un club de voile dès ses 14 ans. Dans la foulée de ses études à l’Université technique maritime d’État, il s’intéresse aux frégates russes de l’empire tsariste. Grâce aux plans mis à disposition par le musée de l’Ermitage, il commence à reconstruire de ses mains, en 1994, le modèle du navire amiral de la flotte du tsar russe, Pierre Ie.
Depuis 2000, il déambule avec son équipage entre les ports européens, sur des festivals maritimes internationaux. "Mon objectif est de partager l’histoire romantique de la piraterie", dévoile-t-il. "Quand on voit nos bateaux, les visiteurs touchent du bout du doigt ce rêve de retourner dans cette époque révolue." À travers ses virées aux quatre coins du monde, il conserve "un héritage de l’histoire navale russe, connectée avec l’Europe", insiste-t-il. "Aujourd’hui, j’aimerais pouvoir faire les allers-retours librement dans ma ville d’origine."
"Rechargez, rechargez", hurle Thibaud, le chef de tir. Ce bénévole, à bord du Shtandart depuis trois ans, assure que "c’est la première fois qu’il tire autant de coups de canons". Depuis cette réplique, une dizaine de tirs ont été adressés à leurs adversaires. "C’est marrant, ça sent la poudre et tous les matelots se prêtent au jeu", déclare Thibaud, les mains toutes noires à cause de la poudre. Pour faire exploser tous ces canons, deux méthodes sont utilisées : à l’éléctricité ou à l’ancienne, avec la poudre.
Un spectacle vivant
our Maria, bénévole espagnole, "même si c’est un peu désordonné, j’ai adoré ! C’est la troisième fois que je le fais." À la fin du spectacle, pas de vainqueur : "Le plus important c’est le fun, pas de savoir qui gagne", se plaît à dire l’Espagnole.
Depuis le quai Samary, le spectacle a été à la hauteur des espérances. Marius, 9 ans, "s’y est même cru à cause des "Pam" des canons". "Tu as eu peur un moment, non ?", enchaîne sa maman, amusée. Non loin d’eux, un jeune couple a trouvé "la bataille impressionnante." "On était dedans", confirme Tristan. "Avec les canons, les déguisements de l’équipage, ça rend le spectacle très vivant", conclut Delphine.
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