Exercice NRBC-E, assaillant... une simulation d’attaque chimique d’ampleur dans un établissement scolaire de Montpellier

  • Exercice NRBC-E dans un établissement scolaire à Montpellier.
    Exercice NRBC-E dans un établissement scolaire à Montpellier. Midi Libre - Jean Michel Mart
Publié le , mis à jour

Ce mercredi après-midi, les forces de l’ordre et de sécurité de Montpellier ont participé à un exercice NRBC-E, une attaque chimique. Lycéens et personnels étaient confinés, nous y étions.

Ce mercredi après-midi, alors que la plupart des élèves de l’établissement Pierre-Mendès-France de Montpellier sont en repos, un drôle d’exercice prend place dans la cour du lycée. Drôle ? Peut-être pas. Car si les combinaisons en plastique prêtent à sourire, elles sont aujourd’hui sorties dans le cadre d’un exercice NRBC-E, comprendre risque Nucléaire, radiologique, biologique, chimique et explosif. "Dans la situation actuelle, nos forces de l’ordre sont mobilisées aujourd’hui face à une potentielle attaque chimique dans un établissement scolaire", explique Christophe Hernandez, major du service départemental de formation de la police nationale. Et ce mercredi, pas moins de 70 professionnels, de pompiers à policier en passant par le Samu, qui se sont relayés pour sauver les fausses victimes.

Exercice NRBC-E dans un établissement scolaire à Montpellier.
Exercice NRBC-E dans un établissement scolaire à Montpellier. Midi Libre - Jean Michel Mart

15 h 50, l’assaillant s’infiltre, l’alerte est donnée

15 h 50, un assaillant s’infiltre dans l’établissement. Très vite, l’alerte intrusion est déclenchée. "Les élèves sont confinés dans leurs salles jusqu’à la fin de l’alerte. En cas d’attaque chimique, portes et fenêtre doivent rester fermer", peut-on entendre aux haut-parleurs. Quelque vingt minutes plus tard, une dizaine de policiers en combinaisons hermétiques s’infiltrent dans le bâtiment. "On doit régulièrement tester nos techniques d’habillage, revoir les mises en sécurité", affirme le major. Point sensible ici : reconnaître la thématique NRBC-E. À quoi est due l’explosion ? Quel gaz ? À quoi sont dus les premiers symptômes ? Les policiers ne sont pas informés du scénario, ils doivent diagnostiquer, s’adapter. "C’est seulement après que nous montons le protocole adapté. Une fois l’agent chimique détecté, les victimes sont transportées en zone de triage. Pour faciliter les prises en charge, nous classons en trois catégories les victimes." Pendant ce temps, les pompiers déchargent les camions et montent les tentes à la hâte. Dans le réfectoire, zone d’attaque, les figurants crient, se plaignent. Une dame du personnel éducatif ne voit plus. Un élève ne peut marcher seul.

Exercice NRBC-E dans un établissement scolaire à Montpellier.
Exercice NRBC-E dans un établissement scolaire à Montpellier. Midi Libre - Jean Michel Mart

"On essaie de rester le plus crédible possible"

Après plus de deux heures d’interventions, les forces de l’ordre et de sécurité civile font le bilan. "On essaye de rester le plus crédible possible pour garder un maximum de réalisme. Plusieurs protocoles ne peuvent être décrits mais les entraînements que nous avons mis en place depuis pas mal de temps nous ont permis de nous déployer rapidement afin de laisser les forces de secours intervenir en toute sécurité."

Exercice NRBC-E dans un établissement scolaire à Montpellier.
Exercice NRBC-E dans un établissement scolaire à Montpellier. Midi Libre - Jean Michel Mart

Questions à Gilbert Arnal, Lieutenant-colonel des sapeurs-pompiers

Quel est le rôle des pompiers dans cette opération ?

Aujourd’hui, nous sommes déployés pour secourir des victimes contaminées par un agent chimique. L’objectif pour nous est d’être parfaitement coordonnées avec les forces de l’ordre pour intervenir sans risque pour les sapeurs-pompiers qui vont s’approcher des victimes.

Quelle procédure en cas d’attaque chimique ?

Nous mettons en place une procédure d’extraction qui consiste à décontaminer les victimes avant de les amener en milieu hospitalier.
La première action consiste à envoyer des équipes avec un équipement anticontamination pour extraire les victimes puis nous allons faire une première décontamination dans une zone bien précise. Enfin nous procédons à une décontamination humide dans une cellule prévue à cet effet.

Avez-vous vu des pistes d’amélioration d’intervention ?

Ces exercices ne sont pas nouveaux. Celui-ci a une dimension particulière au vu de la zone d’intervention donc il y aura un retour d’expérience avec lepréfet.

Si aujourd’hui l’attaque est fictive, le renforcement du dispositif alerte attentat est dans l’esprit de beaucoup d’élèves du lycée. "Il y a des réflexes de mise en sécurité qui ne sont pas forcément les bons. Aujourd’hui, on sait comment réagir", explique l’un des lycéens présents.

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