"Le 15 mai à midi, elle sera sur le trottoir" : brûlée au troisième degré, une octogénaire risque de finir à la rue

  • Une octogénaire brûlée au troisième degré après un incendie à Marseille est sous le point de finir à la rue (photo d’illustration). Une octogénaire brûlée au troisième degré après un incendie à Marseille est sous le point de finir à la rue (photo d’illustration).
    Une octogénaire brûlée au troisième degré après un incendie à Marseille est sous le point de finir à la rue (photo d’illustration). Danie Franco - UNSPLASH
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Fatima, une retraitée de 85 ans, a vu sa vie bouleversée le 24 décembre dernier chez elle au 24, rue Bossuet, dans le sixième arrondissement de Marseille. Une fuite de gaz s’est déclarée dans l’immeuble, provoquant une explosion suivie d’un incendie, tuant son voisin du dessus et la brûlant au troisième degré.

La veille de Noël 2023 ne s’est pas montrée festive pour tout le monde. Le 24 décembre, une explosion qui a laissé place à un incendie a tué un homme et brûlé au troisième degré une octogénaire de 85 ans dans son appartement, à Marseille.

Depuis, Fatima est logée dans une chambre d’hôtel allouée par la mairie. Sa propriétaire se doit de lui trouver un nouvel appartement suite au sinistre. Aucun ne semblait correspondre aux besoins de la retraitée, indique La Marseillaise.

"Personne vulnérable"

Le 15 février 2024, l’octogénaire a reçu un courrier de la mairie, mettant fin à sa prise en charge, avec 90 jours de plus "à titre exceptionnel".

Son avocat, Maître Pierre Le Beller, a plaidé en la faveur de Fatima devant le tribunal administratif et le juge du contentieux de la proximité. "Le 15 mai prochain à midi, elle sera sur le trottoir. Je ne pensais pas qu’on pouvait avoir aussi peu de considération pour une personne vulnérable", déclare-t-il au journal provençal.

Choc post-traumatique

Sa propriétaire affirme que son ancienne locataire refuse toutes les propositions d’hébergement proposées. Nos confrères se demandent alors si "proposer un T2 en étage avec mezzanine dans un immeuble sans ascenseur à une octogénaire en déambulateur est vraiment adapté à ses besoins ?" L’avocat explique alors que Fatima a subi une excision-greffe de la peau et qu’elle est en choc post-traumatique depuis l’incendie.

Me Le Beller insiste sur le fait que Fatima "a toujours payé ses loyers" et qu’il n’y a jamais eu "de litiges antérieurs avec sa propriétaire".