JO Paris 2024. "Leur participation serait une insulte" : le Conseil de l’Europe contre la participation des Russes et Bélarusses même sous bannière neutre
"Les athlètes russes et bélarusses ne devraient pas participer aux Jeux Olympiques de Paris", ce serait "une insulte aux athlètes ukrainiens", a affirmé mercredi 20 mars le président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, le Grec Theodoros Rousopoulos.
Le Conseil de l’Europe, vigie des droits de l’homme sur le continent et qui rassemble 46 pays, avait déjà demandé l’année passée l’exclusion des athlètes russes et bélarusses des Jeux de Paris. Mais, mardi, le Comité international olympique (CIO) a simplement indiqué que les sportifs de ces deux pays, admis sous bannière neutre, ne paraderaient pas durant la cérémonie d’ouverture le 26 juillet.
"Je regrette que le Comité international olympique ait décidé de ne pas suivre notre appel", note Theodoros Rousopoulos. "Les principes fondamentaux de l’Olympisme sont, […] par définition, opposés à la guerre. Je pose donc la question : les athlètes d’un pays qui en a envahi un autre devraient-ils participer aux Jeux olympiques et représenter fièrement ce pays ?", interroge le président de l’APCE.
"En d’autres termes : pouvons-nous condamner la Russie pour avoir bombardé des civils ukrainiens, kidnappé des enfants, torturé des prisonniers, perpétré des massacres – et ensuite applaudir ses athlètes ? Sachant que nombre de ces athlètes sont effectivement engagés dans l’armée russe, et que la grande majorité d’entre eux perçoivent des salaires de l’État ?", poursuit-il.
55 Russes et 28 Bélarusses
M. Rousopoulos rappelle que l’Assemblée parlementaire avait adopté une résolution en juin dernier "avec une réponse simple : les athlètes russes et bélarusses ne devraient pas participer aux Jeux olympiques de Paris. Pourquoi ? Car leur participation serait une insulte aux athlètes ukrainiens, dont plusieurs sont morts à cause de la guerre, et dont la majorité ne peut pas s’entraîner correctement, en raison de la destruction des infrastructures sportives".
"J’ai entendu certaines personnes suggérer que les athlètes et les sportifs ne devraient pas être tenus responsables des décisions de leurs gouvernements. Ne soyons pas naïfs. Toute victoire de ces athlètes, même sous un drapeau neutre, pourrait être célébrée – et utilisée – comme un outil de propagande", insiste encore M. Rousopoulos.
D’abord bannis du sport mondial, les Russes et Bélarusses ont été admis aux Jeux l’an dernier sous conditions strictes par le CIO. Dépouillés de leurs couleurs nationales, les sportifs des deux pays devraient toutefois être peu nombreux : selon les experts du CIO ils seront au maximum 55 Russes et 28 Bélarusses, soit beaucoup moins qu’aux Jeux de Tokyo où ils étaient respectivement 330 et 104.
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