Guerre en Ukraine : il dénonçait les massacres perpétrés à Boutcha et Donetsk : ce Russe est condamné à plusieurs années de prison
Ce mercredi 20 mars 2024, un Russe a été condamné à trois ans de prison pour avoir diffusé sur les réseaux sociaux des messages qualifiés de "mensongers", qui dénonçait les massacres en Ukraine.
Si la guerre de l’information fait rage dans le monde entier, la répression se poursuit en Russie. Ce mercredi, un tribunal russe a condamné un homme de 36 ans à trois ans de prison. Le mis en cause avait mis en ligne sur les réseaux sociaux des messages qui dénonçaient les agissements de l’armée de Vladimir Poutine dans plusieurs villes d’Ukraine, relate l’AFP, citée par Le Parisien.
Le prix de la liberté
Il s’appelle Vsevolod Koroliov, il est réalisateur de documentaristes mais aussi poète. Sa vie a basculé ce mercredi après avoir été condamné par un tribunal. Lui qui voulait montrer la réalité des choses, de ce qu’il se passe à Boutcha, à Borodianka ou encore à Donetsk, lui aura coûté sa liberté.
Il avait publié des messages, qualifiés de "mensongers", sur les massacres perpétrés par l’armée russe, plus précisément "des assassinats massifs de civils", explique le quotidien. Ces faits se seraient déroulés au printemps 2022, durant les mois de mars et avril. Le trentenaire avait également réalisé plusieurs films sur l’artiste Alexandra Skotchilenko ainsi que la journaliste Maria Ponomarenko, qui purgent aussi des peines de prison pour avoir critiqué l’invasion lancée par Vladimir Poutine vers Kiev en février 2022.
Vsevolod Koroliov qui avait été arrêté au mois de juillet de cette même année, selon l’ONG Memorial, a été reconnu coupable de "diffusion de fausses informations" sur l’armée russe, par le tribunal du district Vyborski de Saint-Pétersbourg.
Si Moscou a toujours réfuté les accusations d’occupation et la barbarie perpétrée dans ces villes ukrainiennes, toute critique de son "opération militaire spéciale" reste sévèrement punie, en témoigne la forte répression autour de la liberté d’expression.
La veille déjà, ce mardi, un autre tribunal situé dans le sud-ouest de la Russie a condamné un homme à cinq années de prison pour "diffusion de fausses informations", des publications sur le web similaires à celles de Vsevolod Koroliov.
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