PFAS : quel taux de polluants éternels sera relevé dans l’eau des robinets de ces communes de l’Hérault ?
Dans l'Hérault, Europe Écologie Les Verts lance une campagne de tests de l'eau du robinet afin de mesurer le taux de molécules chimiques appelées PFAS. À Sète, l’élu écologiste Laurent Hercé s'y est employé, dans le but de renseigner les administrés.
Vendredi 8 mars, l’écologiste Laurent Hercé reçoit chez lui, à Sète, en présence d’amis militants. L’élu sétois souhaite mener une expérience : relever le taux de PFAS, cette large famille de plus de 4000 composés chimiques, présents dans l’eau de son robinet. Son parti a mis en place des kits permettant à ses adhérents de prendre les mesures pour analyse.
En quelques secondes, le flacon est rempli. Il est ensuite placé en glacière et prendra vite la direction d’un laboratoire, à Paris. Des kits comme celui-ci ont été ditribués à des militants dans l'Hérault, le Gard, ou encore l'Aude : "Dans l'Hérault, vous avez Mauguio, Saint-André-de-Sangonis, Fabrègues ou encore Sète", liste l'élu.
"Savoir si l'eau à Sète est buvable à long terme"
"L’objectif, c’est de renseigner les Sétois sur la présence de ces polluants éternels dans leur eau, explique Laurent Hercé. Les contrôles, aujourd’hui, ne sont pas assez élaborés. On parle d’un sujet de santé publique. Je veux savoir si l’eau du robinet à Sète est buvable régulièrement, à long terme, et sans danger."
L’élu vert, qui a déjà interpellé la Ville en réclamant de pousser les contrôles en la matière, ne s’est toujours pas remis des révélations émanant de l’Agence régionale de santé d’Occitanie (ARS), en septembre dernier. Son directeur, Didier Jaffre, avait évoqué la présence "de Pfas et de métabolites partout" en Occitanie.
Ne pas attendre 2026
Médecin généraliste à Sète et militante, Marie-Thérèse Mattera, présente vendredi soir, s’inquiète de la situation. "Les risques liés aux Pfas, ce sont des problèmes liés à l’immunité, aux troubles endocriniens et à la puberté précoce, au développement du fœtus..." À ce jour, les relevés conventionnels ne mentionnent pas de mesures concernant les Pfas et métabolites. Des contrôles plus poussés, incluant ces composants, ne seront obligatoires qu’en 2026.
Mais Laurent Hercé, qui boit cette eau, certes filtrée, "depuis trente ans", n’entend pas patienter si longtemps. Il espère donner de bonnes nouvelles aux Sétois, mais rien n’est moins sûr… Réponse d’ici trois semaines.
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