L'Occitanie, deuxième région française en nombre de jours de tournage, "c’est la confirmation de dix ans de travail"
Marin Rosenstiehl, est le Responsable Commission du Film à Occitanie Films, l'agence développée par l’État et la Région Occitanie, et qui a pour mission de "de promouvoir et favoriser le cinéma et l’audiovisuel sur la région Occitanie".
Deuxième région française en jours de tournage, première pour les fictions télévisées, y voyez-vous là une forme d’aboutissement du travail entrepris depuis plus d’une décennie ?
Voir un écosystème qui s’épanouit ainsi, c’est la confirmation et la validation de tout le travail de ces dix dernières années, oui. La mise en place de trois séries quotidiennes a bien évidemment énormément aidé à structurer la filière dans la région.
Mais au-delà de ça, on profite aussi obligatoirement de l’arrivée en force, avec des investissements très conséquents, des plateformes.
Elles bouleversent la donne, changent les habitudes, les enjeux ?
Le changement est radical depuis quatre ou cinq ans. Nous ne sommes pas les seuls à en profiter, mais, nous, nous étions prêts. Avec tout le potentiel de talents, de comédiens, de techniciens, pour tous les métiers, dont nous disposons désormais.
Et puis avec les séries, en cas de succès, c’est l’assurance d’avoir une saison 2, une saison 3, etc. C’est donc beaucoup plus structurant que la venue d’un long-métrage, qui vient pour quelques jours, ou quelques semaines.
Suivant les années, nous sommes désormais à environ 3 000 jours de tournage cumulés par an en Occitanie. Et pour la seule fiction longue, c’est-à-dire sans compter les documentaires et le court-métrage. Et à cela, il faut encore ajouter la très belle activité de la filière des films d’animation, ou encore celle des effets spéciaux à Montpellier.
C’est pour cela que nous sommes dans le peloton de tête de l’accueil de tournages en France, avec l’Île-de-France et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Le territoire est très clairement identifié, nous sommes constamment sollicités. Et on se réjouit de cette effervescence.
Qui profite largement aux professionnels de la région ?
Oui. 2 300 comédiens et techniciens sont désormais référencés chez nous. Des personnes dédiées au tournage, qui vivent en région, qui y sont fiscalement domiciliées. Avec, bien sûr, deux bassins principaux : Toulouse et Montpellier-Sète.
Désormais, on vient aussi en Occitanie pour les talents et les compétences. Pas seulement parce qu’il y a écrit "bord de mer" sur le scénario.
C’est un cercle vertueux ?
Oui, qu’il faut valoriser et considérer. Il faut faire la réclame du territoire et de son écosystème, de ses prestataires techniques et de ses studios. Ceux de Vendargues s’agrandissent et s’équipent d’écrans LED, Pics Studios arrivent : ça ajoute des cordes à notre arc en matière d’attractivité.
L’Occitanie est devenue une vraie référence en matière d’implantation économique et industrielle pour les tournages.
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