Guerre en Ukraine : Zelensky en Albanie, actifs russes gelés, séparatistes de Transnistrie... le point sur la situation
Tous les jours, Midi Libre fait le point sur la situation en Ukraine. Ce mercredi 28 février 2024, découvrez les dernières actualités autour de ce conflit.
Zelensky en Albanie pour un sommet Ukraine-Balkans occidentaux
Volodymyr Zelensky est arrivé à Tirana, a annoncé ce mercredi le ministre albanais des Affaires étrangères, le président ukrainien devant participer dans la capitale de l'Albanie à un sommet entre l'Ukraine et six pays des Balkans occidentaux.
Il s'agit du premier sommet sous ce format depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022. "Un moment charnière pour promouvoir les relations bilatérales et afficher notre solidarité avec l'Ukraine dans son combat héroïque contre l'agression de la Russie", a écrit le ministre albanais des Affaires étrangères, Igli Hasani, sur le réseau social X.
Volodymyr Zelensky, qui se trouvait mardi en Arabie saoudite, doit rencontrer le Premier ministre albanais, Edi Rama, ainsi que les dirigeants de la Serbie, de la Macédoine du Nord, du Kosovo, de la Bosnie et du Monténégro. L'Albanie, la Macédoine du Nord et le Monténégro sont membres de l'Otan, se sont joints aux sanctions occidentales contre la Russie et ont envoyé des armes et des équipements à l'Ukraine.
La Serbie, proche de la Russie, n'a en revanche pas imposé de sanctions. Comme elle, l'Ukraine ne reconnaît pas l'indépendance du Kosovo, ancienne province serbe albanophone lui ayant pourtant apporté son soutien face à la Russie.
Von der Leyen veut utiliser les bénéfices des actifs russes gelés pour armer l'Ukraine
L'Union européenne (UE) devrait envisager d'utiliser les bénéfices générés par les avoirs russes gelés pour acheter du matériel militaire pour l'Ukraine, a déclaré ce mercredi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
"Il est temps de commencer à discuter de l'utilisation des bénéfices exceptionnels des avoirs russes gelés pour acheter conjointement des équipements militaires pour l'Ukraine", a-t-elle déclaré lors d'un discours devant le Parlement européen. "Il n'y a pas de symbole plus fort ni d'utilisation meilleure de cet argent que de faire de l'Ukraine et de toute l'Europe un lieu de vie plus sûr", a-t-elle souligné.
Ursula von der Leyen a également appelé à un renforcement de la défense européenne dans un environnement géopolitique instable et a dit que la Commission présenterait des propositions pour sa première stratégie européenne de défense industrielle dans les prochaines semaines, dont l'un des principaux objectifs sera de favoriser les acquisitions conjointes dans le domaine de la défense.
"L'Europe devrait s'efforcer de mettre au point et de fabriquer la prochaine génération de capacités opérationnelles permettant de gagner des batailles", a-t-elle déclaré, ajoutant que le bloc devrait renforcer sa capacité industrielle de défense au cours des cinq prochaines années.
Elle estime que l'intensification des efforts européens en matière de défense ne réduisent pas la nécessité de l'alliance avec l'Otan. "En fait, une Europe plus souveraine, en particulier en matière de défense, est essentielle au renforcement de l'Otan", a-t-elle dit.
Les séparatistes de Transnistrie demandent la protection de la Russie
Les responsables de la région séparatiste moldave de Transnistrie, soutenue par la Russie, ont demandé ce mercredi à Moscou de les protéger de ce qu'ils ont qualifié de pression économique du gouvernement moldave.
Les députés de Transnistrie réunis en Congrès ont adopté une résolution demandant "au Conseil de la Fédération et à la Douma d'État de Russie de mettre en œuvre des mesures visant à protéger la Transnistrie face à la pression croissante exercée par la Moldavie".
Le gouvernement moldave a introduit cette année une réglementation douanière exigeant des entreprises de Transnistrie qu'elles versent les droits d'importation au budget moldave. Le ministre de l'Économie de la région a affirmé lors du Congrès, qui s'est tenu dans la capitale régionale Tiraspol, que cette mesure aurait réduit de 18% les recettes douanières versées au budget de la Transnistrie.
"La pression sociale et économique exercée sur la Transnistrie entre en contradiction directe avec les principes et les approches européens en matière de protection des droits de l'homme et de libre-échange", peut-on lire dans le texte de la résolution. La Transnistrie, majoritairement russophone, a rompu avec la Moldavie en 1990, un an avant l'éclatement de l'Union soviétique.
Daniel Voda, le porte-parole du gouvernement moldave, avait jugé avant l'adoption de la résolution qu'il s'agissait "d'un événement de propagande, d'un piège qui ne mérite pas l'attention des journalistes étrangers ni les titres à sensation des journaux d'information."
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