Pour Jessy Ramillien, étudiant infirmier en troisième année à Millau : "le soin relationnel compte beaucoup"
Midi Libre évoque des parcours de futurs soignants en formation à l’IFSI (Institut de formation en soins infirmiers et d'aide-soignant) de Millau.
Natif de Clermont-Ferrand, Jessy Ramillien a grandi dans une famille de soignantes. En effet, avec une mère et une arrière-grand-mère aide-soignante ainsi qu’une grand-mère infirmière, c’est tout naturellement que ce jeune homme a toujours voulu se tourner vers le secteur médical. Après un bac scientifique, il s’écarte des études de médecine touchées par la réforme, fait des vœux pour des écoles d’infirmiers (IFSI) mais est accepté en premier à l’université dans un cursus de biologie.
Son entrée dans le supérieur se fait en distanciel, covid oblige, et Jessy comprend rapidement qu’il n’est pas fait pour l’université. En 2021, il renouvelle donc ses vœux pour des IFSI dont celui de Millau. "J’avais envie d’aller voir d’autres horizons et les collègues de ma mère vantaient les écoles plus petites".
L’indispensable référente pédagogique
Il fait le choix de suivre leurs conseils. "Mon arrivée a été compliquée, c’était le grand saut dans la vie d’adulte. Les premiers mois ont été difficiles mais étant donné qu’il y a peu de millavois voire d’aveyronnais à l’IFSI, on était tous dans l’inconnu et ça nous a permis de tisser des liens rapidement. C’était un temps d’adaptation nécessaire, qui m’a permis de grandir", raconte l’étudiant qui avait alors 19 ans. Il cite aussi sa référente pédagogique : "Elle a été là pour moi. J’ai un immense respect pour cette personne qui a été mon plus gros soutien".
Concernant son acclimatation, il dit : "J’adore Millau, il y a des paysages incroyables, on peut sortir et, finalement, le fait que ce soit une petite ville permet de se retrouver assez facilement entre jeunes". Son envie de départ : travailler en service d’urgences ou au sein d’un SMUR, est confirmée par son parcours de formation alors qu’il est aujourd’hui en 3 ème année, quasiment au bout du cursus.
Travailler dans l'humanitaire ou à l'étranger
Si la fin d’année est centrée sur la pratique, la promotion 2021-2024 n’en a pas pour autant fini avec la formation puisque chaque infirmier en devenir doit rédiger un mémoire à partir d’une question de départ liée à sa pratique. Jessy Ramillien, lui, a encore besoin d’affiner celle-ci car s’il est certain que cette la sienne sera marquée de son identité professionnelle, il faut aussi qu’il veille à ce qu’elle lui permette de valider sa formation. Après les 2 ans à Albi, le jeune homme, qui aura alors seulement 24 ans, a plusieurs idées : Passer un diplôme universitaire pour se spécialiser en réanimation, travailler dans l’humanitaire ou à l’étranger, ou encore tenter le concours pour être infirmier anesthésiste pour lequel il lui faudra ensuite valider un master. Des idées différentes donc, mais une seule et même motivation : "Veiller à une approche globale du patient qui reste une personne avant d’être un malade".
Jessy Ramillien apprécie aussi le soin en gériatrie mais s’y projette à plus long terme. "On a l’avantage de pouvoir travailler partout. J’ai pris conscience de mon caractère calme et ce que j’adore c’est le mélange de soin relationnel et de soin technique. La réanimation par exemple est un service où il faut une haute technicité et où le soin relationnel compte beaucoup. J’ai besoin de 50 %-50 % pour trouver mon compte dans ce métier. Je n’ai pas encore pu y faire un stage mais j’ai été aux urgences et ça me correspond".
Un début de carrière prévu aux urgences à Albi
Jessy Ramillien, qui se décrit comme ambivalent parfois et intéressé par beaucoup de choses, a su saisir l’opportunité d’un contrat d’allocation d’études. Il s’agit d’un financement de la 3ème année par un établissement qui engage l’étudiant à y travailler un certain temps. Jessy, en l’occurrence, débutera sa carrière professionnelle à Albi en services d’urgences, de réanimation et en unité de soins continus (USC), pour 2 ans.
Les derniers mois de la formation d’infirmier vont être partagés en 2 stages au bloc opératoire ainsi qu’à l’USC à Albi justement. De quoi être déjà en terrain connu lorsqu’il décrochera son diplôme d’état.
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