"Call of terror" : ce que l'on sait d'un festival de black métal néonazie qui s'est tenu en Isère malgré l'interdiction préfectorale
Un festival de black métal néonazi a été organisé dans un village d'Isère ce samedi 24 février en dépit de l'interdiction par cinq départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
L'événement a mis toute une région en émoi. Le concert "Call of terror", un événement de black métal néonazi interdit par cinq préfectures de la région Auvergne-Rhône Alpes, s'est finalement déroulé ce samedi 24 février dans la commune de Vézeronce-Curtin, en Isère, contre l'avis des autorités.
"Trouble majeur à l'ordre public"
Annoncé en début de mois sur les réseaux sociaux sans autre indication de lieu que "Région Rhône-Alpes", le festival devait réunir, selon Mediapart, de nombreux groupes suprémacistes blancs issus de toute l'Europe. En tête d'affiche était annoncé le groupe polonais Graveland, connu "pour ses morceaux à la gloire du Troisième Reich" et d'autres, comme "Leibwätcher" (garde du corps) en référence à la division SS chargée de la protection rapprochée d'Adolf Hitler.
Cinq préfectures de la région avaient alors interdit l'événement qui constituait, selon les autorités, "un trouble majeur à l’ordre public immatériel en raison de l’atteinte portée à la dignité humaine par l’idéologie qu’elle promeut et du trouble des consciences que provoquent les idées ainsi défendues".
Une date symbolique
Les autorités ont appris le jour même que le concert avait finalement été maintenu dans une salle communale de Vézeronce-Curtin, en Isère. La salle aurait été louée à un particulier "pour un anniversaire", a expliqué le maire de Vézeronce-Curtin, Maurice Belantan, à France Bleu.
Selon les informations de nos confrères, les organisateurs avaient notamment choisi d'organiser l'événement ce 24 février en commémoration de la date d'anniversaire de la création du parti nazi par Adolf Hitler.
La préfecture de l'Isère a indiqué dans un communiqué que cinq points de contrôle avaient été mis en place par les gendarmes sur les principales routes d'accès à la commune, "afin d'effectuer des contrôles systématiques des véhicules (...) dans la perspective des poursuites qui pourront être engagées contre les organisateurs ou les participants".
Quelques centaines d'euros d'amende
Une centaine de festivaliers ont finalement été recensés, avant qu'ils ne soient contraints à quitter les lieux vers 4 heures du matin.
Les organisateurs risquent jusqu'à six mois d'emprisonnement et 7 500 euros d'amende et les participants une contravention de quatrième classe, passible de quelques centaines d'euros au plus.
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