La vie d’Erik Satie mise en scène au conservatoire
Samedi 3 février, à l’auditorium Francis-Poulenc du site Clara du conservatoire Maurice-André d’Alès Agglomération, les élèves des classes de théâtre et de piano ont offert au public un moment poétique et surréaliste autour de la musique et des textes d’Erik Satie.
Ce concert théâtralisé a été pensé par Guillaume Cazal, directeur du conservatoire, qui a sélectionné des textes écrits par le musicien lui-même. Ils ont été accompagnés de morceaux de Satie et d’autres compositeurs contemporains ou du XXe siècle.
Huit élèves de la classe de théâtre de Claire Montagnier, élégants dans leur complet, cravate et chapeau melon, se sont glissés dans la peau d’Erik Satie pour retracer sa vie à travers des phrases lapidaires, elliptiques, des bons mots et des sentences.
Initié à la musique par sa belle-mère, Erik Satie se met à jouer mais après deux ans de conservatoire il est renvoyé. Malgré son aspect et ses goûts excentriques, il déclare qu’il veut mener une vie bien réglée. Son humour décalé lui fait déclarer à l’issue de la Première guerre mondiale, à laquelle il n’a pas participé : "S’il n’y a plus de guerre, on va s’embêter". Après avoir échappé de peu à l’incarcération pour diffamation publique, il avoue sa peur de la prison, du froid, des poux et de la promiscuité.
Avec talent, les élèves ont retracé cette vie marquée par un humour souvent féroce, par une attitude pleine de dérision et par un ton ironique. Leur récit a été entrecoupé de morceaux tirés des Gymnopèdies de Satie et du répertoire de Debussy, de Stravinski, de Prokofiev ou de Chostakovich, joués au piano par les élèves de Barbara Chaze, Vanessa Espan, Galtier, Stella Roche, Anne Balloy et Jerôme Leboullenger, professeurs de piano au conservatoire.
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