"C'est un combat permanent" : 24 heures après des tirs dans le quartier du Chemin-Bas d'Avignon, les tensions persistent

  • Adjointe à l'Education, Véronique Gardeur Bancel étant en déplacement à l'école Georges-Bruguier.
    Adjointe à l'Education, Véronique Gardeur Bancel étant en déplacement à l'école Georges-Bruguier. Midi Libre - Giacomo Italiano
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Pierre Meuriot

Au lendemain de la fusillade survenue à proximité des écoles, le quartier nîmois continue de retenir son souffle.

Ce vendredi 9 février, à quelques heures des vacances d'hiver, la tension reste palpable au cœur du quartier du Chemin-Bas d'Avignon. Vingt-quatre heures après que deux hommes ont ouvert le feu avant de prendre la fuite à bord d'un 4X4, nul doute, peur et incertitude règnent ici.

Des cicatrices qui ne s'effacent pas

Alors que les autorités s'efforcent de faire la lumière sur cet incident et que de nombreuses patrouilles des forces de l'ordre quadrillent le secteur depuis les faits, "ça laisse tout de même sans mots" a confié, émue, Véronique Gardeur Bancel. En déplacement à l'école Georges-Bruguier, l'adjointe à l'Education et à la Réussite Educative a insisté sur la tristesse de la répétition des événements.

"Il y a deux ans nous avions fait le nécessaire en matière de sécurité. Aujourd'hui, ce n'est plus un sentiment d'insécurité qui est ressenti, c'est uniquement de l'insécurité", a-t-elle déploré. Vingt-quatre heures après la fusillade, les habitants tentent de reprendre une vie normale, mais la peur et l'incertitude persistent. "C'est grave ce qui se passe. C'est dur à vivre pour nous les grands, j'ose même pas imaginer pour les enfants. Je cherche à déménager", raconte un père de famille venu récupérer son fils de deux ans à la crèche.

Que font les autorités ?

Il est midi. Tandis que la sonnerie du collège Romain-Rolland retentit, un petit peu plus loin, trois policiers nationaux mènent une interpellation avenue de Lattre-de-Tassigny. Si la sécurité est renforcée et que des équipes se relaient jour et nuit au Chemin-Bas, il reste à déterminer comment les autorités vont répondre à ces préoccupations légitimes et quelles mesures seront prises pour garantir le retour d'un sentiment d'apaisement au sein du quartier nîmois.

Pour Jérôme Bonet, actuel préfet du Gard : "Il faut utiliser la présence des forces mobiles dont on dispose depuis le mois d'août. Ça nous a permis dès hier soir d'être rapidement sur place et de faire des interpellations sur les trafiquants de stup." Pour l'ancien directeur central de la police judiciaire, "il est nécessaire de continuer à les harceler. C'est un travail sur le long terme", a-t-il conclu.