Fin de partie ce samedi 3 février aux halles centrales de Béziers, entre fête et nostalgie
Les halles municipales de Béziers ont baissé le rideau ce samedi 3 février et ne rouvriront que cet automne, après travaux de rénovation. La foule était au rendez-vous, entre allégresse et tristesse.
Les uns ont les yeux tout embués par l’émotion des adieux quand les autres ont le sourire des jours de fête, au son du DJ du bar-restaurant Les Carniv’halles, ou de la belle voix de Nolika en concert au bar Le Marina.
Ce samedi 3 février, les halles centrales de Béziers ont tiré le rideau sur tout un pan de la vie biterroise. Quand elles rouvriront à l’automne prochain, après huit mois d’intenses travaux de réhabilitation, le visage de ce marché couvert aura changé du tout au tout (lire nos précédentes éditions).
Un nouveau gestionnaire, la société basque Biltoki, sera aux commandes et de nombreux commerçants et étaliers, historiques ou non, ne seront plus de l’aventure. Un crève-cœur pour bien des habitués, qui déplorent la fin de leurs habitudes, mais une lueur d’espoir pour d’autres, avides de redynamiser l’endroit.
Un peu perdus...
Dans des allées désertes où seuls le poissonnier, le pâtissier et le primeur ont tenu étal, quand les autres commerces sont partis depuis près d’une semaine, des questions restent en suspens pour les artisans et commerçants... Car à l’heure de démonter leur stand et d’affronter le vide et la perte sèche de huit mois sans activité, ils indiquaient n'avoir aucune nouvelle du futur exploitant et n’avoir signé aucun contrat. Un peu perdus...
"On est censés être prioritaires mais c’est à croire qu’ils veulent nous dégager...", a indiqué l’un d’entre eux, occupé à démonter son stand. D’autant qu’une large banderole, apposée sur le fronton des halles comme sur les sucettes publicitaires de la Ville, lance depuis quelques jours un appel à candidatures...
Plus loin, du côté des Carniv'halles, l'heure n'était pas à la nostalgie mais à la fête. Le personnel, très affairé entre un petit blanc et une entrecôte à servir, l'assurait : "C'est un comme un jour de Feria. Les clients sont au rendez-vous !" Pour marquer cette date, et le début des travaux, l'une des serveuses avait troqué son tablier pour un gilet jaune et un casque de chantier. Pour rire plutôt que pleurer... comme un grand nombre de Biterrois, en majorité des habitués, venus marquer ce dernier et premier jour de la nouvelle vie des halles.
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