Le centre Emmaüs de Servian commémore, ces jeudi 1er et samedi 3 février, les 70 ans de l'appel de l'Abbé Pierre
Jeudi 1er et samedi 3 février, un espace de partage est ouvert au magasin Emmaüs de Servian. Une structure toujours à la recherche de bénévoles.
À Emmaüs, le 1er février n'est pas une date comme les autres, encore moins en cette année 2024. "On commémore les 70 ans de l'appel de l'Abbé Pierre, qui a eu lieu le 1er février 1954, explique Farah Castanier, la directrice, qui fait partie de l'association depuis 2007. Nous allons ouvrir un espace d'information sur l'Abbé Pierre, sur le mouvement Emmaüs et sur notre histoire à nous, celle d'Emmaüs Béziers."
"Il y aura aussi un accueil qui sera fait par les bénévoles avec un compagnon ou une compagne, qui sont les personnes hébergées, poursuit Farah Castanier. Nous offrirons le café et quelques gâteaux, cela sera un espace d'échange. Nous prolongerons l'évènement ce samedi aussi, une partie de la recette sera reversée à des associations."
"Nous accueillons des sans-abri"
Malgré ce que l'on peut croire, le magasin, qui est alimenté exclusivement par des dons, n'est que la partie immergée de l'iceberg. "Nous accueillons des sans-abri, soit pour une nuit, soit plus longtemps. Ici nous en accueillons une trentaine, le plus ancien est ici depuis trente ans", raconte Abdoulaye Diallo, le responsable de la communauté.
"On subvient à leurs besoins et, en contrepartie, ils ont une activité ici, ajoute-t-il. Nous avons un statut particulier : les personnes hébergées doivent participer aux activités, et inversement." Et cela fonctionne bien puisque, aujourd'hui, la structure affiche complet.
Il en va de même pour le magasin, où les gens affluent : "Depuis que nous avons rouvert après le Covid, cela a pris des proportions phénoménales, se réjouit Farah Castanier. Je pense qu'avec l'inflation, il y a des gens qui ont besoin d'Emmaüs pour s'habiller, s'équiper. Et d'autres ont aussi adopté la démarche d'arrêter d'acheter du neuf et d'aider une association. De plus en plus nous avons des jeunes qui viennent."
Il en va de même pour les dons qui sont toujours aussi nombreux, même si la qualité a "légèrement diminué".
En revanche, comme partout dans le milieu associatif, le bénévolat est en perte de vitesse. "Nous manquons de bénévoles, se désole Abdoulaye Diallo. Il y en a de moins en moins, c'est vraiment criant. Nous faisons avec les moyens du bord mais nous souhaiterions vraiment en avoir plus."
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