Blocages des agriculteurs : des dizaines de camions venus des quatre coins de l'Europe contrôlés à Mende

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  • Le contenu des camions vérifié.
    Le contenu des camions vérifié. MIDI LIBRE - M. P
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La Coordination rurale de Lozère a une nouvelle fois fait parler d'elle ce jeudi 1er février 2024, en établissant un barrage filtrant à l'entrée sud de la ville en début d'après-midi, afin de contrôler les marchandises des camions étrangers. 

Pas facile pour un agriculteur français d'expliquer à un chauffeur polonais qu'il veut contrôler son chargement... C'était pourtant la raison d'être du barrage filtrant installé par la Coordination rurale de Lozère (CR48), une vingtaine de volontaires, jeudi 1er février 2024 en début d'après-midi, à l'entrée sud de la ville. "Paper" (papier, en anglais) suffit pourtant, les conducteurs se pliant de bonne grâce à cette vérification non officielle, en tendant le bordereau de livraison. Une manifestation, déclarée en préfecture, qui s'est déroulée sous la surveillance de forces de la police nationale et municipale.  

Les cargaisons espagnoles visées

Maria Baret, présidente de la CR48, a rappelé les enjeux de ce blocage : "Aujourd'hui, nous faisons un bilan de ce qui circule, notamment sur Mende. Il y a beaucoup de camions espagnols qui passent." Au rond-point, les chauffeurs espagnols, roumains, polonais, néerlandais se plient de bonne grâce à l'ouverture des portes des remorques : "Nous faisons juste un contrôle visuel, pour voir le volume qui irrigue la France jusque dans les coins les plus reculés", appuie-t-elle. Quelques manifestants collent, au moment du redémarrage du camion, un sticker aux couleurs de la CR48, signe qu'il a été contrôlé. 

La coordination rurale bloque l’entrée sud de #Mende #Lozere ce jeudi 1er février 2024. Les agriculteurs vérifient la marchandise des camions espagnols pic.twitter.com/x9BVNbs5Td

— MP (@michelpieyre) February 1, 2024

Le filtrage, qui a duré près de deux heures, a provoqué quelques embouteillages. Mais toujours, c'est une constante depuis le début du bras de fer avec le gouvernement, dans la bonne humeur de l'opinion publique. Les automobilistes, routiers, klaxonnent à cœur joie : "Allez, on est avec vous ! ", crie une convaincue, qui en a profité pour ressortir son gilet jaune, mis en évidence sur le pare-brise. À la levée du filtrage, Maria Baret a conclu : "La plupart de ces camions transitent par la France et certains vont s'y arrêter. Des fruits, des laitages, qui de toute façon seront dans les rayons". 

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