Affaire Michel Fourniret : Cécile Vallin, disparue en 1997, est-elle une autre victime de l'ogre des Ardennes ?

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Le 8 juin 1997, Cécille Vallin, alors âgée de 17 ans, a mystérieusement à Saint-Jean-de-Maurienne en Savoie. Certaines déclarations de Monique Olivier lors de son procès ont relancé l'enquête sur l'adolescente.

Si de nombreuses questions restent sans réponse en ce qui concerne les mystères autour de Michel Fourniret, une enquête est relancée depuis la fin du procès de Monique Olivier. Il s'agit de l'affaire Cécile Vallin, disparue en Savoie en 1997. La jeune fille de 17 ans a-t-elle croisé le chemin de l'ogre des Ardennes ? C'est une piste qui est de plus en plus envisagée, rapporte Ouest France.

Des nouveaux éléments

Pour rappel, Cécile Vallin a disparu le 8 juin 1997, en fin d'après-midi à Saint-Jean-de-Maurienne en Savoir, là où elle vivait avec sa mère et son beau-père. De multiples recherches le long d'une route où elle avait été vue sont restées infructueuses, des analyses ADN avec la fourgonnette de Michel Fourniret n'ont rien donné non plus. Depuis, la jeune femme n'a plus jamais donné signe de vie et reste totalement introuvable.

L'affaire a d'abord été relancée en 2022 par le pôle judiciaire de Nanterre, qui est dédié aux cold cases après des procès-verbaux oubliés, ces derniers qui avaient été faits en 1995, 2004 et 2005 en Belgique. Ceux-ci ont également refait surface lors du procès de Monique Olivier, ex-épouse de Michel Fourniret, en décembre dernier.

"Cette piste est réapparue au procès de Monique Olivier, son ex-femme, à la fin de l'année dernière à Nanterre. À l’audience est évoqué le kidnapping d’une jeune femme par Michel Fourniret qui, avant de rejoindre le domicile du couple, alors à Sart-Custinne en Belgique, avait appelé sa femme pour lui dire de ne pas rester sur place et d’emmener leur fils Selim. Seulement, en 2004 et 2005, aux enquêteurs belges, Monique Olivier a raconté avoir vu Michel Fourniret arriver 'avec une jeune fille âgée de 16 à 18 ans, qui n'était pas plus grande que lui et qui avait l'air drogué'", explique Me Caty Richard, l’avocate du père de Cécile, cité par Ouest France.

Cette dernière précise également que cela s'est passé en fin d'année scolaire, et ajoute que Cécile a disparu au mois de juin.

"C’est vraiment très important de vérifier"

Le père de l'adolescente, Jonathan Olivier, est toujours en quête de vérité, 26 ans après les faits. "La correspondance des dates entre ce que raconte Monique Olivier et la disparition de ma fille est alarmante. C’est vraiment très important de vérifier. Et en même temps c’est alarmant", lance-t-il.

Celui-ci assure que le plus important pour n'est pas le sort de l'ex-femme de l'ogre des Ardennes, mais savoir ce qui est arrivé à sa fille, avait-il témoigné auprès de nos confrères de BFMTV. "Je pense à elle, je lui parle tous les jours. Cécile, c’est la cicatrice qui ne se referme pas tant que je ne sais pas ce qu’elle est devenue...", souffle-t-il.

La perpétuité

Le mardi 19 décembre 2023, était un jour historique pour la justice mais aussi un chapitre qui se ferme. Monique Olivier a été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité dans les enlèvements et meurtres de Marie-Angèle Domèce, Joanna Parrish et Estelle Mouzin.

Après plus de dix heures de délibéré, le rôle de l'ex-épouse de "l'Ogre" a été reconnu dans l'enlèvement, la séquestration et le meurtre de Marie-Angèle Domèce et Joanna Parrish, aggravés par une tentative de viol pour la première victime et un viol pour la deuxième. Elle est également reconnue coupable de complicité dans l'enlèvement, la séquestration et le meurtre d'Estelle Mouzin.

"Je demande pardon" aux familles des victimes "tout en sachant que c'est impardonnable tout ce que j'ai fait", avait déclaré plus tôt dans la journée Monique Olivier au dernier jour de son procès à Nanterre pour complicité dans trois enlèvements et meurtres de son ex-mari, le tueur en série Michel Fourniret.