Accusé de viols sur six enfants de son école maternelle, l'ancien instituteur gardois veut plaider l'acquittement
François Bossy, 65 ans, comparaît à partir de ce mardi 30 janvier devant la cour d'assises du Gard. Verdict attendu le 5 février.
"Il appartiendra à la juridiction de jugement (..) d'accorder la juste valeur probatoire aux différents éléments mis en évidence" : rarement aura-t-on lu des conclusions d'un juge d'instruction teintées d'une telle prudence, alors que s'ouvre ce mardi 30 janvier à la cour d'assises du Gard le procès d'un ancien instituteur, accusé d'avoir commis en 2016 des viols et des agressions sexuelles sur six de ses petits élèves de maternelle, à Caveirac, un village situé à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Nîmes.
Un changement de comportement chez les enfants
François Bossy, 64 ans, aujourd'hui retraité, conteste catégoriquement depuis sa mise en cause les accusations recueillies après les vacances de la Toussaint 2016 à son encontre, lorsque plusieurs parents d'élèves s'inquiètent du changement de comportement de leur enfant.
Une manifestation de peur au moment d'aller en classe, puis des mots pour décrire des contacts sur leur sexe, leurs fesses, et des descriptions de fellations et de pénétrations, malgré leur très jeune âge : tous avaient alors entre quatre et cinq ans. Des faits qui seraient survenus à des moments où l'instituteur se trouvait seul avec un enfant, ou organisait d'étranges jeux avec le même groupe d'élèves. Mais dont aucun adulte n'a jamais été le témoin, et dont les examens médico-légaux n'ont décelé aucune séquelle physique.
Après une enquête poussée, l'instituteur a été mis en examen et incarcéré un an plus tard. Libéré en 2020, il se présente libre à cette audience où il devrait contester à nouveau les charges. À son arrivée à Caveirac, l'enseignant s'était fait remarquer parce qu'il était très autoritaire avec les enfants, tout en arborant une tenue négligée. Ses compagnes successives ont témoigné de ses comportements violents, de sa grande appétence sexuelle, et de son alcoolisme.
L'expertise de ses ordinateurs a également permis de retrouver quelques photos de pédopornographie et d'autres qui auraient été effacées : autant d'indices qui pourraient peser lourd, à l'issue d'un procès délicat.
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