Colère des agriculteurs : la manifestation sur l'A9 à Nîmes se poursuivra "jusqu'à mardi, peut être plus"
C'est dans une chaude ambiance que le blocage de l'A9 au niveau de l'entrée ouest de Nîmes continue. Ce dimanche 28 janvier, sur place, ils sont encore une cinquantaine d'agriculteurs locaux à tenir bon, le sourire aux lèvres et prêt à continuer la lutte.
Alors qu'ils entament un quatrième jour de blocage, la mobilisation des agriculteurs gardois ne faiblit pas. Ce dimanche 28 janvier, ils sont encore nombreux à bloquer l'autoroute A9 au niveau de l'échangeur de Nîmes ouest, sereins. "Nous ne sommes pas les gilets verts, nous sommes ici avec des revendications précises", a commencé par expliquer le président de la FDSEA du Gard, David Sève.
"Pour l'instant on ne bouge pas"
Cela fait maintenant quatre jours que la manifestation a commencé. Loin de leurs exploitations, les agriculteurs du Gard n'ont pour le moment pas les réponses attendues et comptent bien poursuivre leur mouvement. "J'ai demandé que le ministre vienne mardi (le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau, NDLR) pour pouvoir échanger et décider d'actions concrètes à mettre en place. Pour l'instant on ne bouge pas tant qu'on n’a pas d'avancées concrètes sur l'agriculture méditerranéenne", a poursuivi le leader du mouvement.
Et après ? S'il est encore trop tôt pour estimer quand sera effective la levée du blocage de l'autoroute "qui symbolise toute l'arrivée des marchandises en provenance de l'Espagne", le manque de temps dont disposent les agriculteurs présents pour le blocus commence à poser question. "Le travail qu'on ne fait pas en ce moment il faudra le rattraper après, raconte un viticulteur et céréalier venu de Dions. On ne va pas pouvoir rester là pendant vingt ans et on aimerait bien que nos revendications aboutissent. On tient bon jusqu'à mardi au moins !"
Un blocus attendu à Paris
Les syndicats nationaux vont appeler à un blocus de Paris. "Je pense que là les gens vont réagir", s'amuse un agriculteur cévenol. "Pour l'instant rien ne change, des promesses, des promesses et encore des promesses, voilà ce qu'il se passe. Il nous faut du concret", a-t-il poursuivi.
Parmi les agriculteurs présents ce dimanche matin, ils seront quelques-uns à être du déplacement vers la capitale. "On va prendre avec nous la bâche où il est écrit 'France, veux-tu encore de tes paysans ?' et on va la déployer en bas de l'Arc de Triomphe et de la Tour Eiffel", raconte David Sève, le visage marqué par la mobilisation mais serein quant à son dénouement prochain.
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