Colère des agriculteurs : ce qu'a promis ce dimanche matin Gabriel Attal en déplacement dans une ferme d'Indre-et-Loire

  • Le Premier ministre, Gabriel Attal, s'est rendu dimanche dans une ferme d'Indre-et-Loire pour tenter une nouvelle fois de désamorcer la colère des agriculteurs.
    Le Premier ministre, Gabriel Attal, s'est rendu dimanche dans une ferme d'Indre-et-Loire pour tenter une nouvelle fois de désamorcer la colère des agriculteurs. MAXPPP - Alexis Sciard
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Avec Reuters

Le chef du gouvernement a visité une exploitation maraîchère où des agriculteurs et représentants syndicaux lui ont encore exposé leurs doléances, allant de leurs problèmes de revenus aux contraintes administratives en passant par les normes environnementales, sur fond de sentiment de déconsidération.

Le Premier ministre, Gabriel Attal, s'est rendu dimanche dans une ferme d'Indre-et-Loire pour tenter une nouvelle fois de désamorcer la colère des agriculteurs que n'ont pas apaisée ses diverses annonces vendredi, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs menaçant d'organiser un "siège" de Paris à partir de lundi. Le chef du gouvernement a visité une exploitation maraîchère où des agriculteurs et représentants syndicaux lui ont encore exposé leurs doléances, allant de leurs problèmes de revenus aux contraintes administratives en passant par les normes environnementales, sur fond de sentiment de déconsidération.

Il y a des choses qui ne peuvent pas se changer du jour au lendemain

"J'entends parfaitement ce que vous dites sur les injonctions contradictoires et le sentiment qu'on ne sait plus où on va", leur a-t-il dit, en réitérant ses promesses formulées vendredi sur la simplification administrative ou la fin de la hausse de la taxe sur le gazole non routier (GNR). Tout en promettant de "protéger" les agriculteurs et de réfléchir à de nouvelles mesures contre la concurrence déloyale d'autres pays européens n'appliquant pas les mêmes normes environnementales que la France, Gabriel Attal a néanmoins prévenu qu'"il y a des choses qui ne peuvent pas se changer du jour au lendemain""On est déterminé, (...) on va porter et continuer à porter cet enjeu et nos positions, nos convictions au niveau européen", a-t-il toutefois promis par la suite lors de la cérémonie de voeux de la députée locale Fabienne Colboc (Renaissance).

Si les agriculteurs ont levé nombre de leurs barrages routiers à travers la France depuis vendredi, leurs représentants syndicaux ont prévenu que leur mobilisation allait se poursuivre malgré les annonces du Premier ministre. Les antennes de la FNSEA, premier syndicat agricole du pays, et des Jeunes Agriculteurs dans la région parisienne et le nord de la France ont ainsi appelé samedi à un "siège" de Paris à partir de lundi "pour une durée indéterminée".

Sept points de blocage à Paris

Le marché international de Rungis, essentiel pour l'approvisionnement de la capitale en produits agricoles, pourrait aussi être bloqué. Clément Torpier, président des Jeunes agriculteurs d'Ile-de-France, a précisé dimanche sur BFMTV que "sept points de blocage" seraient installés autour de Paris. L'objectif est que le gouvernement "aille plus loin" dans ses réponses aux revendications des agriculteurs, a-t-il dit.

Gabriel Attal a admis lors de sa visite de l'exploitation maraîchère que ses annonces de vendredi n'étaient "que le début", assurant qu'il n'était "pas là pour remettre un couvercle" sur la colère agricole. "Je sais bien qu'à travers ces premières mesures, on n'a pas répondu encore à tout (...) ce qui constitue le malaise et le mal-être de nos agriculteurs aujourd'hui mais je suis résolu à avancer vite (...) et on aura dans les semaines qui viennent d'autres décisions à prendre", a-t-il dit lors de la cérémonie de voeux de Fabienne Colboc.

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Les commentaires (18)
lapalice1187 Il y a 3 mois Le 28/01/2024 à 18:05

il reconnaît que le compte ni est pas !!! Était il si difficile de permettre les traitements aux cultures qui sont utilisés en Espagne, en Allemagne? quand Bruxelles pond des lois inutiles et dangereuses nos gouvernants rajoutent des critères plus contraignants, et si à ce ramassis de gens qui ne connaissent rien à l'agriculture, mais qui au nom d'intérêts de grands groupes autorise l'importation de viande dont la production serait interdite en France. De plus les écolos gens de salon feutrés sont contre les bassines, les produits pour traiter, les éoliennes ils ont réussit avec un tribunal administratif à interdire à un propriétaire d'abattre ses arbres qui sont chez lui!!!!!

ToutSaufLeGRRRrrr Il y a 3 mois Le 28/01/2024 à 16:39

Attal fait comme son maître Macron, il bavarde et gagne du temps, en espérant qu'à l'instar des GJ, les manifestants vont finir par se tirer dans le dos, on l'a déjà vu avec des accusations de trahison et de transmission de RIB juste pour médire !
Par décret, Attal pourrait créer un moratoire de 12 mois sur les mesures administratives stupides, empêcher les associations de 3 mal-embouchés de contester toute adaptation des agriculteurs comme pour les bassines, les élevages ou le glyphosate sans alternative malgré les promesses gratuites.
Pendant ce temps, convocation de groupes de travail pour définir de nouvelles règles les plus légères possibles AVEC des agriculteurs tirés au sort et pas forcément dans les effectifs de la FNSEA, quelques rares écolos de salon pour avoir un point de vue différent, et des politiques chargés de mettre au pas des administrations pléthoriques qui veulent toutes avoir des prérogatives qui se superposent au point de se contredire.
Attal pourrait le faire...
Il ne le fera pas.
Renoncer aux taxes sur le gazoil lui coûtera 50 millions seulement ce qui n'est rien, supprimer toutes les contraintes administratives de salon rapporterait bien plus à l'Etat qui pourrait éliminer des faux emplois de fonctionnaires qui troquent l'ennui par l'accumulation maladive de contraintes.
Car au final, détruire la vie de 350000 familles travailleuses anonymes dans les campagnes, pour sauver les primes sociales débiles offertes aux oisifs des quartiers plus aux 8 millions d'inactifs en âge de travailler (chômage+RSA...), c'est le choix lâche mais permanent de nos politiques depuis plus de 30 ans, c'est pourquoi Macron et son larbin Attal les sacrifient.
Pour se faire entendre, pour obtenir des changements durables, il n'y a pas d'autre solution que bloquer Paris, car si il y a bien quelques surmulots pour se nourrir quelques jours, pas assez de poules pour avoir des oeufs malgré l'admirable Hidalgo qu'on entend bien peu sur ces sujets.
Et si les parisiens souffrent, les véritables décisions seront rapides, il n'est pas question que la cantine de l'Assemblée Nationale subisse une pénurie de truffes ou de foie gras !

JJS34 Il y a 3 mois Le 28/01/2024 à 16:28

...il faut surtout que l'industrie agro-alimentaire et la grande distribution arrêtent de sous-payer leurs produits aux agriculteurs et les vendent au prix le plus haut possible aux consommateurs.

jlmt Il y a 3 mois Le 28/01/2024 à 16:39

tout à fait d'accord, les consommateurs vont-ils suivre ? pas sûr