À 111 ans, Paulette, doyenne d'Occitanie, s'en est allée : voici son histoire
Après plus d'un siècle de vie, Paulette Magné-Ducamin, la doyenne de la région Occitanie, mais également du département du Gers, nous a quittés à l'âge de 111 ans. Retour sur sa "drôle" de vie, entre difficultés, courage et joie de vivre.
Lelin-Lapujolle : c'est dans cette petite commune gersoise, que s'est éteinte le 12 janvier dernier Paulette Magné-Ducamin, doyenne de la région Occitanie, à l'âge de 111 ans et 266 jours. Au niveau national, elle occupait la 7ème place des Français les plus âgés. Durant cette riche vie, elle aura assisté aux deux conflits mondiaux, à la chute du Mur de Berlin ou bien encore à la naissance d'internet.
Se construire en tant que femme au milieu des guerres
C'est en avril 1912, au beau milieu du département du Gers, que la jeune Paulette voit le jour. Les premières épreuves de sa longue vie ne tardent pas à arriver. Le 2 août 1914, la Grande Guerre éclate, emportant avec elle en janvier 1916, Auguste, père de Paulette, mort au combat pour la France, qu'elle n'aura pas la chance de connaître.
L'entre-deux-guerres est une période synonyme de bonheur pour la jeune femme. En 1935, elle rencontre un certain Gaston Magné, qui deviendra son premier mari. Le fruit de leur amour donnera naissance à Annie en 1936 et à Bernard en 1943.
Ce dernier étant né durant la Seconde Guerre mondiale, il apporta un rayon de bonheur dans la vie de ses parents, alors que la collaboration de Vichy avec le régime nazi atteint son paroxysme. Ce bonheur ne sera qu'éphémère, lorsque Gaston Magné meurt cinq ans après l'armistice.
Une femme simple et plein de courage
Paulette âgée de 38 ans, se retrouve alors veuve avec deux enfants à charge. "Avec ton énergie et ton courage exemplaires, tu te relevas !", voici l'hommage que rend Bernard à sa mère, ce mardi dans les colonnes de nos confrères de La Dépêche.
Elle attendra seulement 1968 pour se marier à nouveau, après sa rencontre avec Jean Ducamin. Une nouvelle idylle qui prend fin un an seulement après avoir commencé, avec le décès de son second mari.
Durant sa retraite, Paulette rencontra son troisième mari Robert, qui lui permettra de voyager pour la première fois de sa vie. Mais ce dernier "fut emporté par un cancer foudroyant", rapporte Bernard Magné.
Une fin de vie paisible
Après ce dernier deuil à endurer, Paulette prend la décision de déménager dans la commune de Riscle. Entourée par ses amies et ses chiens, elle y vit en paix, continuant la marche quotidienne jusqu'à 107 ans.
C'est néanmoins dans son village natal de Lelin-Lapujolle, que Paulette passa les dernières années de sa vie, entourée par ses proches, avant de fermer les yeux pour l'éternité.
La néodoyenne d'Occitanie se nomme Marie-Madeleine, et tout comme Paulette, elle vit dans le Gers.
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