Pourquoi Olivier Dussopt va-t-il faire face à la justice ce mercredi et que risque-t-il ?
Ce mercredi 17 janvier 2024, l'ex-ministre du Travail Olivier Dussopt sera jugé pour favoritisme. Les faits reprochés remonteraient à 2009, alors qu'il était maire d'Annonay, en Ardèche. Dix mois de prison avec sursis et 15 000 euros d'amende sont requis par le Parquet national financier (PNF).
Anciennement membre du gouvernement, lui aussi est dans la tourmente. L'ancien ministre du Travail Olivier Dussopt, qui travaillait dans le gouvernement d'Elisabeth Borne, est visé par une enquête pour soupçons de favoritisme, rapporte BFMTV.
Ce mercredi, il sera jugé après trois ans d'enquête depuis les premières révélations du pure-player d'investigation Médiapart.
Soupçons de favoritisme
L'ex-ministre du Travail aurait fourni des informations privilégiées sur des appels d'offres. Ce favoritisme présumé aurait bénéficié à un groupe de fourniture de traitement de l'eau, Saur, alors qu'il était maire de la commune d'Annonay en Ardèche. Il aurait favorisé l'entreprise dans l’attribution d’un marché public de 5,6 millions d'euros en 2009, à l'époque où il était député-maire d'Annonay dans l'Ardèche.
Il aurait en outre modifié certains critères d'évaluation dans des appels d'offres, diminuant l'importance du prix afin d'aider cette société à y accéder. Saur (Société d'aménagement urbain et rural) détient, depuis 1994, une délégation de service public pour gérer l'eau de la commune. Seulement, cette délégation est plus chère que pour les entreprises concurrentes.
La défense de l'ex-ministre
Alors qu'il était encore ministre, Olivier Dussopt avait indiqué ne pas se mettre dans la "perspective" d'une condamnation éventuelle. "Je ne me place pas dans cette perspective-là. Un procès est une expérience que je ne souhaite à personne. Mais cela m'a aussi permis de répondre point par point aux accusations et interrogations", expliquait-il à nos confrères du Parisien.
L'avocat de l'ex ministre a par ailleurs plaidé pour la relaxe, invoquant la nécessité de "rétablir son honneur". L'ex-directeur général de la Saur, Olivier Brousse, est également prévenu dans cette affaire, cette fois pour complicité de favoritisme.
Que risque-t-il ?
Le ministère public a requis une peine de dix mois de prison avec sursis ainsi qu'une amende de 15 000 euros. Le parquet n'a en revanche pas requis d'inéligibilité pour Olivier Dussopt. Peu importe le délibéré attendu ce mercredi, il pourra continuer de se présenter à des élections.
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