REPLAY. Tenue unique, SNU, Depardieu, Amélie Oudéa-Castéra... ce qu'il faut retenir de la conférence de presse d'Emmanuel Macron
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Le Président Macron à l'Elysée lors de sa conférence de presse.
Le président de la République a tenu à s'exprimer après le remaniement ministériel et la nomination de Gabriel Attal à Matignon. Il devrait revenir sur la polémique qui frappe sa ministre de l'Education nationale et des Sports, Amélie Oudéa-Castéra.
L'essentiel
- Ce mardi 16 janvier 2024, à partir de 20 h 15, le président de la République va s'adresser aux Français.
- Il a décidé de donner une conférence de presse XXL qui devrait durer deux heures.
- Le chef de l'Etat est attendu pour "fixer un cap", selon son entourage.
- Lundi 15 janvier en soirée, le Président a réuni les parlementaires de la majorité pour les inviter à relancer le quinquennat.
La conférence de presse est terminée
Le rendez-vous avec la Nation, sous forme d'une conférence de presse, voulu par Emmanuel Macron a duré 2h15 et est désormais terminé.
International : Macron se rendra en Ukraine en février
Le Président est interrogé sur l'international. Il estime que "le risque d'effacement de notre pays", la France devait être un "troisième pôle de stabilité entre les États-Unis et la Chine". Sur la guerre en Ukraine, le président a souligné : "Nous ne devons pas laisser la Russie gagner. Ce serait prendre le risque que les règles de l’ordre international telles qu’elles ont été définies ne soient plus respectées." Emmanuel Macron a annoncé que dans le cadre d’un accord bilatéral, "40 missiles Scalp et de centaines de bombes" seront livrés à l’ Ukraine. Et a ajouté qu'il se rendrait en personne en Ukraine au mois de février.
Depardieu : Macron "clarifie" sa position
Absence de femmes à des ministères régaliens, propos sur Depardieu... Emmanuel Macron a réagi en rappelant dit qu'il n'avait "pas attendu #MeToo pour faire de l'égalité hommes-femmes et des violences sexistes et sexuelles ma priorité. C'était en 2016, les archives en témoignent. A l'époque les commentateurs disaient que j'étais un drôle. C’est ça sa priorité ?". Sur depardieu, le Président estime qu'il n'a fait que défendre la présomption d'innocence mais a un regret : "De ne pas avoir rappelé le combat contre les inégalités et les violences faites aux femmes"
Un hommage aux victimes du Hamas le 7 février
Emmanuel Macron a assuré qu'il "rendrait hommage aux victimes de l’attaque du Hamas en Israël le 7 février prochain". La cérémonie devrait avoir lieu au Monument aux morts.
Emmanuel Macron répond à la polémique sur Amélie Oudéa-Castéra
Le Président soutient sa ministre de l'Education nationale et des Sports, Amélie Oudéa-Castéra empêtrée dans une polémique depuis sa prise de fonciton. "La ministre a fait un choix pour ses enfants il faut les respecter. Cela fait partie de la vie intime". Le Président a assuré qu'il avait lui-même "connu les deux écoles". Il reconnaît que "les propos de la ministre ont été maladroits, elle s'est excusée". Et de conclure, en guise de soutien que "la ministre réussira sa tâche avec les enseignants".
"Rachida Dati reste présumée innocente"
Emmanuel Macron est interrogé sur la nommination de Rachida Dati, mise en examen, au ministère de la Culture. Le chef de l'Etat a justifié son changement de politique en matière de mises en examen des ministres. "Dix ministres l'ont été durant mes deux mandats. Rachida Dati l’est". Le Président insiste la présomption d'innocence : "Depuis dix ans dans notre pays il n’y a plus d’instruction individuelle au parquet. Ce faisant aucune règle ne fait qu’un ministre mis en examen doit démissionner. Il y a une forme de bon sens", a-t-il justifié. Avant d'ajouter, "elle mettra son talent et son énergie au service de la culture". Il a ajouté qu'il n'y avait eu aucun accord sur les élections municipales à Paris avec Rachida Dati.
Politique : le RN "c'est le parti du mensonge"
Emmanuel Macron est interrogé sur les bons scores annoncés du RN pour les élections européennes et sur le fait que l'extrême-droite pourrait être élu en France en 2027 : "Ce n'est pas nouveau mais nous mettons tout en euvre en luttant contre l'immigraiton clandestine, sans naïveté". La crainte du Président, c'est "que les Français se disent : "on ne les a pas essayé", or c'est le parti du mensonge, qui vous explique qu'il faut augmenter le Smic ou avoir la retraite à 60 ans, sans dire comment ils financent". Pour Emmanuel Macron, "le RN c'est l'appauvrissement collectif. Moi je dis le réel, je tords le cou aux mensonges... Ne nous habituons pas", prévient-il.
Une généralisation du service national universel
Le Président a annoncé qu'il souhaitait que le gouvernement aille "vers la généralisation du service national universel en seconde". Il a assuré que les détails seront connus dans les semaines à venir. Autre allusion à la polémique Amélie Oudéa-Castéra, Emmanuel Macron a récusé "tout conflit" entre l'école privée et l'école publique.
Tenue unique : la carte des 100 établissements français qui vont l'expérimenter
Emmlanuel Macron a publié sur son compte X, la carte des 100 établissements scolaires qui expérimenteront la "tenue unique", en 2024, en rappelant que "chef de l’État, la carte des 100 établissements scolaires qui expérimenteront la «tenue unique», en 2024, comme annoncé plus tôt".
La tenue unique efface les inégalités entre familles et crée les conditions du respect. Elle sera expérimentée dans 100 établissements dès cette année. Si les résultats sont concluants, nous la généraliserons en 2026. pic.twitter.com/eT4lImV6EN
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) January 16, 2024
Réguler l'usage des écrans : "Bonjour la génération de complotistes"
Emmanuel Macron veut réduire le temps devant un écran des enfants "souvent très jeune. On n' pas mis de limite. Il faut un consensus scientifique". Il n'exclue pas des interdictions de contenus. Il s'est inquiété des effets des écrans sur les plus jeunes : "Bonjour la génération des complotistes", s'est-il exclamé.
Electricité : un prix dans la norme
Emmanuel Macron a été de nouveau interrogé sur l'augmentation prévue de 10 % du prix de l'électricité. Le Président a assuré que "le prix de l'électricité allait revenir dans la norme". En dépit des annonces gouvernementales à venir, le Président ne nie pas l'augmentation à venir et a surtout souligné qu'en France "on paye beaucoup moins cher qu'en Allemagne, en Espagne ou en Italie".
Santé : pas de contrainte d'installation dans les déserts médicaux
Emmanuel Macron ne souhaite pas contraindre les jeunes médecins pour les obliger à s'installer dans les déserts médicaux "car ils partiront travailler dans le privé. Il faut aller vers une rémunération plus intelligente, libérer du temps au médecin grâce à la téléconsultation par exemple". Plus globalement, le chef de l'Etat estime qu'il faut impérativement "débureaucratiser notre santé".
Education : "Lutter contre les absences de courtes durées"
Chanter La Marseillaise à l'école, à l'école primaire, le Président y est favorable. Il est revenu sur l'expérimentation de la tenue unique dans 100 établissements pour septembre 2024. En matière déducaiton, le Président veut aller "au bout du choc des savoirs" et former "plus d'enseignants, en repensant la formation des maîtres". Sur l'école toujours, Emmanuel Macron revient implicitement sur la polémique concernant sa ministre Amélie Oudéa-Castéra en assurant que l'Etat "est en train de s'organiser pour lutter contre les absences de courtes durées" à l'école.
Pouvoir d'achat : baisse de 2 milliards d'euros d'impôt pour les classes moyennes
Le discours du Président s'est achevé au bout de 25 minutes. Place aux questions des journalistes, la première concerne l'amélioration du pouvoir d'achat. Le Président estime nécessaire de "tenir les prix sur les produits de consommation courante". Sur l'énergie, "le gouvernement a oeuvré, grâce au nucléaire, à un prix dont on tient mieux les coûts". Il rappelle qu'en 5 ans, le Smic a augmenté de 20 %. Enfin, Emmanuel Macron a confirmé la baisse de 2 milliards d'euros d'impôt "pour les classes moyennes"
Lutter contre les déserts médicaux : régulariser les médecins étrangers
Emmanuel Macron demande à son gouvrnement d'envisager "des solutions radicales pour mettre fin à ce sentiment de déclassement". Sur le plan des déserts médicaux, il assume de "régulariser un grand nombre de médecins étrangers qui tiennent notre système à bout de bras".
"Une France de l'angle mort" : une rémunération au mérite dans le public
Le Président s'adresse à "la France de l'angle mort, celle qui tient le pays" où le travail paye, celle des catégories populaires qui gagnent trop et qu in'ont pas droit aux avantages. Il propose une rémunération par le mérite dans les services publics, car "l’effort et le mérite ne sont pas suffisamment reconnus", dit-il.
Un congé de naissance pour les deux parents créé
Pour lutter contre la baisse de la natalité, le Président annonce un grand plan de lutte contre l’infertilité, avec pour objectif le "réarmement démographique" de la France et la création d'un "congé de naissance qui permettra aux parents d'être auprès de leur enfant durant 6 mois".
Changement climatique : "Réduire nos fragilités"
La France sera plus forte pour le Présient en "réduisant nos fragilités" face au changement climatique. Il évoque la tempête à La Réunion ou les inondations dans le Nord.
"Mettre fin aux normes inutiles"
Le Président veut en finir "avec la dépendance de l'étranger" en matière agricole, de santé, d'énergie... et "mettre fin aux normes inutiles", en particulier sur l’innovation et les technologies pour "retrouver la France du bon sens contre la France du tracas".
La sécurité renforcée : des opérations place nette contre les trafics
Emmanuel Macron passe au "renforcement de l'ordre" en luttant contre les trafics de drogue. Il annonce a tenue de dix opérations policières contre les narcotrafiquants chaque semain. Il veut aussi lutter contre l'islam radical, "mettre fin au système des imams détachés".
"Plus de culture et de sport à l'école"
Emmanuel Macron veut "rendre la France plus forte et plus juste". Pour cela "nous devons être plus unis". Il évoque l'Education, "moins d'écran", "la refondation de l'instruction civique avec un temps doublé", "donner plus de plus de place à l'école à la culture et au sport". Sur la tenue unique, qui "efface les inégalités" sera expérimentée cette année dans les établissements qui seront volontaires". Sur la base des résultats, elle sera, ou pas généralisée en 2026. Le Président veut aussi instituer une "cérémonie ed remise de diplômes".
"Faire face aux défis"
Le Président commence son allocution par dire "d'où nous venons et où nous allons ?". Il évoque les bons chiffres du chômage, l'investissement massif "dans nos armées et notre justice". "Nous sommes mieux armés qu'hier", assure-t-il. Mais, ajoute-t-il "où allons-nous ?". Il évoque les guerres du Proche-Orient et en Ukraine, la crise climatique, l'éruption de nouvelles technologies... et promet "de faire face aux défis"
Gabriel Attal, à son tour, est arrivé
Le nouveau Premier ministre Gabriel Attal vient, à son tour, d'arriver à l'Elysée. Il était suivi de près de la nouvelle ministre de la Culture Rachida Dati.
Amélie Oudéa-Castéra arrive à l'Elysée
Encore chahutée tout au long de la journée, la ministre de l'Education nationale et des Sports, embourbée dans la polémique sur l'inscription de ses enfants à l'école privée. vient d'arriver à l'Elysée. Sera-t-elle défendue par le chef de l'Etat ?
Le déroulement de la soirée
Après son allocution, le Président va répondre aux questions des journalistes. Trois grands thèmes seront évoqués : les réformes gouvernementales, l’actualité politique avec le remaniement et les élections européennes, et les questions internationales.
Début du live
Emmanuel Macron est attendu en direct sur TF1, France 2 et les chaînes d'info en continu à partir de 20 h 15. Il va commencer son "rendez-vous avec la Nation" par un discours liminaire d'une vingtaine de minutes. 400 journalistes ont été accrédtés pour suivre ce rendez-vous présidentiel.
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