Affaire Oudéa-Castéra : la publication d'un rapport sur le lycée Stanislas plonge l'établissement dans la tourmente
Un rapport de l’administration visant le lycée Stanislas, publié par le site d'information Médiapart, révèle des discours homophobes ou anti-avortement tenu par plusieurs de ses intervenants au sein de l'établissement.
On aura connu plus tranquille comme prise de fonction d'un ministère. Depuis plusieurs jours, la ministre de l’Éducation Amélie Oudéa-Castéra est au cœur d'une tempête médiatique. Cette dernière a en effet créé la polémique par ses déclarations sur les heures non remplacées dans l’enseignement public qui auraient, selon elle, motivé sa décision de placer ses enfants dans un établissement privé, le collège-lycée Stanislas, dans le VIe arrondissement de Paris.
Et désormais, c'est l'établissement en question qui se retrouve dans la tourmente. En effet, un rapport révélé par le média d'investigation Mediapart plonge Stanislas dans la polémique. Dans un premier temps, une enquête de Mediapart à l’été 2022 avait révélé qu'au sein de l'établissement, des discours qui flirtent avec la légalité, notamment sur l’avortement ou l’homosexualité, étaient prononcés.
Cette enquête du site d'information avait alors à l'époque entraîné le déclenchement d'une enquête administrative avec la rédaction d'un rapport. Et Médiapart vient d'en révéler le contenu accablant ce mardi 16 janvier.
Discours homophobes et anti-avortements, catéchèse obligatoire...
Dedans, on confirme notamment que sont prononcés au sein de l'établissement de nombreux discours homophobes et anti-avortements : "L’avortement signifie toujours tuer volontairement une personne humaine innocente." ou encore "La sodomie apporte le sida, l’homosexualité est un péché, une maladie qui vient du fait que maman a trompé papa" pourrait-on ainsi entendre entre les murs de Stanislas. L'intervenant qui a tenu ces propos homophobes aurait également déclaré qu'il "fallait pardonner au violeur et que c’était difficile." Au total, 106 personnes ont été entendues dans le rapport.
Dans cet établissement catholique, la catéchèse (l’enseignement de la religion catholique) y serait obligatoire une heure par semaine à chaque niveau. C'est au sein de cet enseignement que de graves dérives auraient lieu. Autre obligation au sein de Stanislas : un temps de confession, dans la chapelle de l’établissement.
Plus troublant encore, ce rapport serait sur le bureau du ministère de l’Éducation nationale depuis le 1er août 2023. Mais pour le moment, ni le Premier ministre Gabriel Attal (ministre de l’Éducation à l'époque), ni sa successeur Amélie Oudéa-Castéra n'en ont fait la mention.
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